Sid : "Toulouse ne joue pas pour perdre"

Par Rugbyrama
  • Farid Sid Perpignan Top 14 2010
    Farid Sid Perpignan Top 14 2010
Publié le
Partager :

Perpignan, qui a terminé premier de la phase régulière, affrontera Toulouse en demi-finale vendredi à Montpellier. Les champions de France, qui n'auront pas joué depuis trois semaines, seront opposés à des Toulousains "impressionnants", qui ne viendront pas pour perdre selon l'ailier Farid Sid.

Avez-vous regardé le barrage entre Castres et Toulouse vendredi ?

Farid SID : Je l'ai vu, oui. Si on pouvait avoir des incertitudes sur la force des Toulousains, il n'y a plus la moindre doute à avoir désormais. Ils sont plus que très forts et plus que prétendants aux deux titres. Malgré les changements dans leur XV de départ, leur niveau de jeu reste impressionnant. C'est ça, ils sont vraiment impressionnants. C'est la seule équipe du Top 14 à avoir trente joueurs de très haut niveau.

Que vous inspire le fait de les affronter en demie ?

F.S. : Cela m'inspire que ça va être très difficile mais j'aurais dit la même chose de tout autre adversaire à ce niveau. Ils vivent bien entre eux, ça se voit, ils se sont sûrement lancés un challenge... Contre Toulouse, c'est toujours très difficile. C'est l'équipe qui a le plus l'expérience des phases finales, et là je parle du club autant que du groupe. Donc forcément, ce sera elle la favorite, de par son palmarès et de par sa manière d'aborder ces matchs-là. Nous, nous allons essayer de les contrecarrer.

Guy Novès affirme que la priorité de Toulouse est de remporter la finale de H Cup. Y croyez-vous ?

F.S. : Ce n'est pas mon problème, c'est le sien. Guy Novès dit ce qu'il veut à la presse pour évacuer ou garder la pression. Moi ce que je sais, c'est ce que j'ai vu. Et ce que j'ai vu, c'est que quand son équipe est entrée sur le terrain samedi, elle n'est pas entrée pour perdre. A partir de là, je sais qu'elle voudra aussi remporter le match vendredi. La priorité des Toulousains, c'est de gagner la rencontre qui arrive. Et la rencontre qui arrive, c'est contre nous. Je ne m'arrête pas sur les dires des uns et des autres, mais sur ce qu'on voit et sur ce qu'on a envie de vivre. Nous aussi, nous avons envie de gagner.

Comment vous sentez-vous après deux semaines sans compétition ?

F.S. : Je ne sais pas trop... Peut-être manquerons-nous de repères. J'ai envie de dire que nous ferons en sorte de nous sentir bien vendredi soir. Nous nous préparons du mieux que l'on peut.

A la fin de la phase régulière, on se demandait si trois semaines sans compétition seraient un avantage ou un inconvénient. Vous n'avez toujours pas la réponse alors ?

F.S. : Je m'en fiche un peu. Ce que je veux dire, c'est que je ne me pose pas la question. C'est comme ça, nous devons faire avec et nous devons faire en sorte que ça devienne un avantage et le vivre le mieux possible. Il ne faut pas tergiverser. Nous avons tenté de bonifier ces trois semaines au maximum et nous verrons après. Mais vous ne me ferez pas croire que les Toulousains sont fatigués. Ils sont en "pleine bourre". Compte tenu de leur effectif, ils ont pu faire tourner. Je ne suis pas sûr, par exemple, que Yann David, qui était aligné contre Castres, ait joué plus de matchs que son adversaire Yoan Audrin...

Les Castrais, qui étaient menés 14-0 au quart d'heure de jeu à Toulouse, affirment avoir mis du temps à entrer dans le match parce qu'il manquaient de rythme. Craignez-vous cela ?

F.S. : J'avoue que ça me fait un peu peur. Mais si on se dit ça, on est mort ! Si Toulouse met du rythme d'entrée, alors nous imposerons le nôtre.

Personnellement, vous êtes le joueur le plus utilisé de l'Usap avec 1878 minutes sur le terrain. Comment vous sentez-vous ?

F.S. : J'avais quelques soucis au dos et j'ai eu le temps de faire le nécessaire pour récupérer pendant tout ce temps sans jouer. J'ai travaillé le physique pendant la première semaine puis repris le contact sans problème la semaine dernière. Je vais très bien. Et puis, il reste, au mieux, deux matchs. Peut-être même d'autres si le ballon rebondit par-dessus Andreu et qu'il fait un faux rebond sur Palisson... Ah non, je rêve là (rires) !

Psychologiquement, comment gérer ces semaines d'attente ?

F.S. : On les gère comme on peut puisque c'est quelque chose de nouveau. L'avantage, c'est que nous avons pu soigner quelques blessures. Certains ont pu travailler physiquement, d'autres sur l'explosivité... C'est comme ça que ces deux semaines se sont passées. Maintenant, ça commence à piaffer et j'espère que, du coup, nous n'allons pas nous précipiter pendant le match comme l'a fait Castres. Le CO avait beaucoup d'envie et d'enthousiasme mais pas assez de maîtrise. J'ai un peu peur que nous ayons trop envie de bien faire et nous savons qu'il faudra faire attention à aborder les choses sereinement.

Vous possédez tout de même plus d'expérience des phases finales que le CO.

F.S. : On va dire ça par rapport à l'an dernier, d'accord. Mais un match de phase finale, c'est toujours du 50-50 et je ne sais pas si avoir un peu plus l'habitude suffira.

L'annulation du stage à Matemale la semaine dernière pour des raisons climatiques vous a-t-elle perturbés ?

F.S. : Tout a été chamboulé, il y a eu de la neige, pas mal de choses et nous n'avons pas pu nous entraîner comme nous le voulions. Du moins, pas comme nous nous étions entraînés l'an passé. Mais cela nous a forcés à ne pas faire un duplicata de la saison dernière. C'est une nouvelle année, une nouvelle phase finale et les choses sont complètement différentes. Cela aurait été un tort de faire exactement la même chose. Le temps et les conditions nous ont contraints à faire autrement et j'espère que c'était un mal pour un bien. Nous le saurons vendredi.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?