Perpignan est bien là

49-20 ! Bourgoin n’a rien pu faire. Au terme d’un match plein, Perpignan s’impose largement et se repositionne parmi les étoiles de ce Top 14. Probablement vexé par leur piètre campagne en H Cup, Perpignan a su faire ce qu’il fallait pour se rassurer. Et pourtant, l’ampleur du score est inversement proportionnelle à l’écart réel de niveau entre les deux formations ce jeudi soir. L’abyme séparant Catalans et Berjalliens au tableau d’affichage est juste la marque d’une équipe à qui tout réussit. Les Perpignanais n’ont pas été géniaux, mais chacune (ou presque) de leurs incursions dans le camp berjallien a porté ses fruits. Les hommes de Jacques Brunel ont su faire montre de toute la maîtrise qui sied à un champion en titre, alors que les Berjalliens se sont épuisés vainement à courir après un score qui leur échappait indubitablement.

La faute à la maestria perpignanaise, donc, mais aussi et surtout à deux premiers essais catalans entachés d’en-avant. Deux beaux mouvements conclus respectivement par David Marty et Joffrey Michel, où la puissance le dispute à la vitesse, et où les arbitres eux-mêmes semblent avoir du mal à suivre la trajectoire du ballon. Deux essais cruels qui, transformés par l’ouvreur Nicolas Laharrague lançaient idéalement les Catalans dans la rencontre. Un handicap dont les Berjalliens ne se relèveraient pas, malgré un bel essai de Senio au paroxysme de la domination perpignanaise. Deux nouveaux essais catalans, parfaitement valables cette fois, portaient le score à 34-10 aux citrons. Dur pour Bourgoin.

Coaching perdant

Peut-être influencé par le retour improbable des Clermontois mercredi face au Racing-Metro, Eric Catinot et Xavier Péméjat décidaient de tenter le tout pour le tout. Quatre changements à la mi-temps, et l’espoir fou d’inverser la tendance. Las, Bourgoin n’est pas encore Clermont et l’incroyable inversion n’eût pas lieu. Pis, les Catalans imposaient encore un rythme fou et inscrivaient deux autres essais, par Guirado et Michel qui s’offrait par la même occasion un superbe doublé. Au vu des intentions berjalliennes, les coéquipiers de Benjamin Boyet pouvaient se reprocher quelques errements défensifs. Face à une équipe en réussite, capable d’évoluer à un tel rythme, les plaquages ratés et les hésitations ne pardonnent pas. Sur ce point là, Bourgoin doit corriger le tir. Et se complique la tâche en vue du maintien.