Fauqué: "L'état d'esprit a changé"

La vie est belle en ce début de saison à Toulon...

Sébastien FAUQUE : Oui, ça va, ça se passe plutôt bien, on ne va pas se plaindre. C'est vrai que nous réussissons un début de saison beaucoup plus prometteur que l'année dernière. On a bien travaillé avant le début de la saison et le groupe vit bien. On a des objectifs assez élevés qui ont été fixés et on essaie de s'y tenir.

Cet objectif, on imagine que c'est accrocher les phases finales?

S.F. : A la base, c'est d'être européen. Mais comme, cette saison, être européen est synonyme de qualification pour les phases finales, c'est effectivement un objectif. On veut au minimum se qualifier pour la Coupe d'Europe.

Après quatre journées, vous êtes largement dans les temps...

S.F. : Oui, mais on ne s'enflamme pas. Le championnat est encore très long. Tout le monde sait très bien qu'il y a des équipes qui sont aujourd'hui derrière nous qui nous sont supérieures. C'est encore un peu tôt pour savoir ce que l'on vaut exactement par rapport aux ténors. On fera le point au mois de décembre, vers la fin des matches aller, pour voir où nous en sommes et ce que nous pouvons espérer.

On a beaucoup évoqué la possibilité de voir le RCT à la première place cette semaine. Mourad Boudjellal semblait excité par cette éventualité. Est-ce aussi le cas des joueurs ou est-ce que vous n'y accordez vraiment aucune importance?

S.F. : Ce qui est certain, c'est que nous préférons être à cette place! L'année dernière, à la même époque, on était quasiment relégables. Mais ce n'est pas un objectif d'être premier aujourd'hui. L'intérêt du classement à ce stade de la saison, c'est la tranquillité qu'il apporte. Ça permet de travailler sereinement. Mais on ne s'enflamme pas. C'est un bon début, mais il reste beaucoup de choses à améliorer dans notre jeu.

Qu'est-ce qui a le plus changé à Toulon par rapport à la saison dernière?

S.F. : L'état d'esprit a changé. Les joueurs qui sont arrivés cette année font tous beaucoup d'efforts. Puis Philippe Saint-André leur impose de parler le français. Ça aide. L'an dernier, tous les étrangers qui étaient arrivés ne parlaient pas français. Cétait assez dur.

Parmi ces nouveaux, il y a un certain Jonny Wilkinson. Comment avez-vous vécu son arrivée?

S.F. : La concurrence est vraiment très saine. Je la vis très bien. Bien sûr, je savais qu'il y aurait un peu deux poids deux mesures et qu'il serait titulaire. De par sa notoriété, c'est normal. Mais attention, il y a aussi la qualité de ses performances depuis le début de la saison. Je suis un compétiteur, et j'ai forcément envie d'avoir davantage de temps de jeu, même si c'est plus difficile aujourd'hui.

Le match contre Clermont a montré que Toulon pouvait toujours avoir besoin de vous (1)...

S.F. : Oui, c'était bien pour moi. Cela prouve qu'on peut encore s'appuyer sur moi et que je peux être utile à l'équipe.

L'avez-vous vécu comme une revanche?

S.F. : Une revanche, oui et non. C'est vrai que le public ne m'a pas toujours ménagé. C'est le jeu. C'est parfois difficile, mais c'est quand même beaucoup de plaisir de jouer devant ce public. Le stade est toujours plein et l'ambiance formidable. Mais ça peut arriver à tout le monde de passer à côté quand on est buteur. Mercredi, c'est arrivé à Jonny, et moi, ça m'a souri. L'important, c'est l'équipe. Moi, j'essaie simplement de me concentrer sur mon boulot.

Le staff a beaucoup fait tourner pour le déplacement à Montauban. Savez-vous si vous allez être aligné d'entrée?

S.F. : Oui, a priori, je vais débuter.

C'est plutôt une bonne semaine pour vous...

S.F. : (rires). Oui, ça va pour l'instant !