Le tour de Midi Olympique

Clermont/Racing-Metro : 21-17 - Jérémy FADAT

On pourrait parler du coup de gueule démesuré de Pierre Berbizier et de ses propos déplacés à l’encontre de M. Berdos ou de Pierre-Yves Revol. On aurait pu revenir sur la révolte clermontoise dont l’instigateur fut Morgan Parra à vingt minutes du terme de la rencontre. Ou encore du manque d’efficacité devenu chronique de Brock James dans les tirs au but. Mais tous ces sujets-là, on les a déjà bien assez évoqués… Il en est un sur lequel on s’est beaucoup moins penché : durant les deux semaines précédant ce barrage, la question brûlait toutes les lèvres en Auvergne ? Mario Ledesma, blessé au genou lors de la dernière journée de la phase régulière, serait-il remis ? Les Clermontois ont espéré que les miracles réalisés sur le terrain par le talonneur argentin, taulier du pack auvergnat, trouveraient un écho en dehors. Mais la sentence est tombée : il a déclaré forfait. C’est Benoît Cabello qui fut choisi pour suppléer le maître. L’ancien Berjallien a ainsi été préféré à Willie Wepener. Plusieurs analyses de la composition, dont la nôtre datée de jeudi dernier, expliquait que cette décision était dictée par la qualité de ses lancers en touche, le staff clermontois craignant particulièrement l’alignement du Racing. Ces mêmes analyses - dont la nôtre ! – expliquaient que son concurrent sud-africain présente un profil plus puissant mais a montré ses limites sur la précision de ses lancers depuis le début de saison. Mais Benoît Cabello n’a que peu apprécié que l’on mette sa puissance, aussi bien en mêlée que dans le jeu, en doute et l’a fait savoir poliment. Sa meilleure réponse : sa performance sur le terrain. Non seulement il fut exemplaire sur ses lancers mais également dans tous les compartiments du jeu, et la mêlée clermontoise a souvent pris le dessus sur son homologue. Alors si nos propos ont pu être source de motivation supplémentaire pour Benoît Cabello, Vern Cotter ne s’en plaindra certainement pas… Surtout que Mario Ledesma a de grandes chances d’être de nouveau forfait samedi contre Toulon !

Toulouse/Castres : 35-12 - Grégory LETORT

C'est une transformation manquée qui a couté très cher. L'échec de Romain Teulet lors du dernier round de la saison régulière a des répercussions indéniables : ainsi privé de bonus défensif, le C.O. a laissé échapper le match de barrage à domicile qui se serait joué à Pierre-Antoine et s'est retrouvé contraint de défier le Stade toulousain dans son antre du Stadium, là même où Perpignan, Sale, le Stade français, Leinster sont tombés cette saison. Pour son retour en phases finales, le C.O. - avec son expérience limitée des matchs décisifs puisque Albouy et Garcia étaient les seuls à avoir déjà connu des matchs "à la vie à la mort" contre vingt côté toulousain a en avoir déjà vécu - l'a payé cher. Au Stadium, l'inexpérience a entraîné de la fébrilité pour déboucher, finalement, sur un non-match. Le brillant Andreu ? Tétanisé, aveuglé et au bout impuissant devant les éclairs de Clerc et Médard... Tout un symbole. Face au talent et au vécu toulousains, il aurait fallu toutes les armes pour espérer. Castres ne les avait pas. Et Toulouse ne disputera pas sa dix-septième demi-finale d'affilée par hasard.