Parra : "J'étais venu pour ça"

Par Rugbyrama
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Morgan Parra a été l'homme du match lors de la victoire clermontoise contre le Racing en barrage (21-17). Auteur d'un sans-faute après avoir succédé à Brock James dans les tirs au but, il a réveillé l'équipe auvergnate. Le week-end prochain, il vivra contre Toulon sa première demi-finale de Top 14.

Vous étiez encore menés à moins de vingt minutes de la fin de la rencontre. Comment analysez-vous votre dernier quart d'heure ?

Morgan PARRA : Tout d'abord, aujourd'hui, c'est passé mais nous sommes conscients que d'autres fois, ça ne passera pas. Ce qu'il faut retenir, c'est que nous avons eu cette faculté à réagir et à provoquer les fautes de nos adversaires en fin de match. C'est grâce à notre envie et à notre solidarité que nous remportons ce match. Nous avons été menés mais nous avons pu revenir. Nous n'avons rien lâché.

Comment expliquez-vous que malgré votre domination avant la pause, vous ne regagniez les vestiaires qu'avec un point d'avance à la mi-temps ?

M.P. : Nous avons eu des intentions de jeu durant toute la rencontre mais nous avons clairement manqué de réalisme. Nous réalisons une bonne entame de match et à plusieurs reprises en première mi-temps, nous sommes tout près de marquer. Mais le Racing possède une grosse défense et l'a encore prouvé. Nous n'avons pas su scorer de suite alors que nous en avions la possibilité.

Avez-vous douté ?

M.P. : Évidemment, nous avons peut-être douté à certains moments mais je retiens l'essentiel, à savoir que l'équipe a su réagir quand il le fallait.

Considérez-vous que le plus dur commence maintenant ?

M.P. : Vous savez, on vient de disputer un gros match contre le Racing. Alors il nous reste un gros match face à Toulon puis un autre si nous avons la chance de nous qualifier pour la finale. Pour aborder cette demi-finale, il faut s'appuyer sur ce que nous avons su faire ce soir (vendredi, ndlr) et rectifier ce qui a été moins positif. Nous devons réussir à marquer plus vite. Là, nous n'avons pas toujours su marquer sur nos temps forts et distancer notre adversaire alors que nous le pouvions.

Vous allez affronter Toulon, en demi-finale dans une semaine. Quel regard portez-vous sur cette équipe varoise ?

M.P. : Avant toute chose, nous respectons beaucoup Toulon. Si cette équipe est aujourd'hui directement qualifiée pour les demi-finales, c'est qu'elle le mérite. Surtout, c'est une formation complète et dangereuse dans tous les secteurs de jeu.

A titre personnel, vous êtes arrivé de Bourgoin cette saison et allez vivre votre première demi-finale de championnat. Comment l'appréhendez-vous ?

M.P. : J'étais venu pour ça, pour vivre des moments pareils. Mais mon ambition ultime, c'est d'être champion de France. Je sais que tous les joueurs le souhaitent... Moi, j'ai la chance d'être là. Je vais vivre une demi-finale de Top 14, j'ai vécu un quart de finale de H Cup et je veux être champion de France. Il reste encore deux matchs. C'est court dans un sens mais c'est également très long dans l'autre...

Avez-vous le sentiment d'avoir franchi un palier cette année ?

M.P. : Je ne sais pas. Moi franchement, je m'éclate, je prends du plaisir chaque semaine ici. Après, on verra à la fin de la saison si j'ai vraiment franchi un cap. Je rêvais de vivre ce genre de moments depuis je suis gamin. Mais je le répète, je ne réaliserais mon rêve que si je deviens champion de France.

Vous étiez incertain pour ce match en raison d'une blessure aux côtes et Vern Cotter a déclaré que vous étiez très fatigué à la fin de la rencontre. Tout ira bien pour Saint-Etienne ?

M.P. : Ah là, il faut lui demander. Moi, je veux jouer, je me sens bien. Mais s'il a dit ça, cela veut peut-être dire que je ne jouerai pas alors (rires).

En deuxième période, vous avez décidé de buter. Comment s'est passé le passage de relais entre Brock James et vous ?

M.P. : Non, en fait, la première pénalité de la deuxième mi-temps est lointaine et Brock en a raté deux en première période. Moi, je me sens de le prendre. Alors je le lui dis. Après, c'est lui le numéro un et c'est lui qui décide. Il me la laisse et dans la foulée, il me laisse continuer. Mais attention, il a bien tapé dans l'ensemble. Celles qu'il rate ne passent pas loin. Je le dis encore une fois, il prend la décision de me laisser une pénalité ou pas. Mais moi non plus, je ne suis pas à l'abri d'en rater. Pour l'instant, j'ai de la réussite, tout va bien. Et j'espère que ça continuera...

Vous avez également été décisif quand vous provoquez le carton jaune de Santiago Dellape à un quart d'heure de la fin, certainement le tournant du match. Pouvez-vous nous raconter l'action ?

M.P. : Il y a pénalité pour nous sur les 50 mètres et il fallait la jouer vite. Après, je ne cherche pas du tout à provoquer un carton jaune. Mais c'est vrai que du coup, nous récupérons une pénalité après la mêlée provoquée. Je sens à ce moment-là que nous prenons l'ascendant, un peu comme en première période quand nous n'avons pas su scorer. Mais là, je savais que le match commençait à basculer.

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