Trinh-Duc : "Il faut faire quelque chose"

Par Rugbyrama
  • Francois TRINH DUC montpellier top 14
    Francois TRINH DUC montpellier top 14
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Après avoir joué les trois tests avec les Bleus, François Trinh-Duc n'a pas le temps de souffler. Il fera son retour dans le Top 14 samedi à Perpignan, dans un match qui s'annonce compliqué pour les Montpelliérains après leur défaite à domicile contre Brive. L'ouvreur international fait le point.

De retour à Montpellier, vous enchainez sur un match crucial à Perpignan. Comment vous sentez-vous ? De retour sur terre ?

François TRINH-DUC : Oui. Physiquement ça peut aller, je n'ai pas de blessure. Mais mentalement, après avoir subi un gros mois de novembre avec beaucoup de pression sur le plan physique, médiatique et surtout le fait d'avoir joué les trois matchs, ça va être difficile de se remettre au championnat. Mais Montpellier sort d'une défaite contre Brive sans rien avoir montré, il va falloir aller à Perpignan avec cette rage de vaincre et essayer de ramener quelque chose d'Aimé-Giral.

Il y a un an, Montpellier envisageait le Brennus à l'horizon 2012. Aujourd'hui vous êtes concerné par la lutte pour le maintien. Cruel ?

F.T-D. : C'est oublié. C'est une période d'un mois qui nous a mis en-dedans avec des déclarations dans la presse et des métaphores avec les quatre fantastiques qui n'ont aidé ni le club ni les joueurs. C'est une période qu'on veut oublier. Il y a eu un problème de communication, c'est tout. Maintenant, c'est le retour sur terre : on joue le bas du classement. On est des compétieurs et notre seule envie c'est de remonter. Au moins dans le ventre mou.

Qu'est ce qui manque à Montpellier ?

F.T-D. : Cela me dérange de le reconnaître mais le rugby devient de plus en plus une histoire économique. Il n'y a qu'à voir les clubs comme le Racing et Toulon, tout justes promus et qui jouent les phases finales. C'est une histoire de budget, de recrutement et de très bon joueurs. Ça me fait "chier" de dire ça : on passe au rugby business. Le rugby clocher c'est fini. Pour exister, il faut exister economiquement. Donc, il faut que la Région, les partenaires, les sponsors nationaux se mobilisent pour le club.

Etes-vous inquiet ?

F.T-D. : On a subi un coup d'arrêt après une progression linéaire qui nous a permis de mettre des choses en place. Sur le plan économique et rugbystique, cela fait un an ou deux que le club n'a pas passé de cap. J'espère qu'en fin d'année, on va pouvoir enchainer dans une dynamique positive. La priorité, c'est le maintien. On a gagné à Bourgoin, c'est désolant de perdre à domicile contre Brive. On arrive à faire de bonnes performances, à enchaîner mais quand il faut marquer le coup, on n'y parvient pas.

Perpignan est-ce une occasion de marquer le coup ?

F.T-D. : Ce ne sera pas facile de gagner à Perpignan, champion de France mais il faut faire quelque chose. Au moins se remettre en confiance. Donner tout ce qu'on a, montrer que l'état d'esprit est toujours là et que Brive n'était qu'un accident. Le groupe a un potentiel, des atouts à faire valoir. Mais quand on ne joue pas à notre niveau, on n'est pas invité.

Etes vous aussi heureux de jouer pour oublier les All Blacks ?

F.T-D. : Oui, pour passer à autre chose. Il faut tourner la page. Et puis c'est toujours plaisant de retrouver sa ville, ses amis, ses repères. C'est rassurant. C'est là où je me sens bien.

Retrouvez, dans Midi Olympique ce vendredi, une interview exclusive de François Trinh-Duc, qui revient longuement sur ses matchs avec l'équipe de France mais aussi sur sa saison avec le MHR.

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