Picamoles : "Des moments fantastiques"

Par Rugbyrama
  • Louis PICAMOLES - Toulouse-Leinster - demi-finale Heineken Cup
    Louis PICAMOLES - Toulouse-Leinster - demi-finale Heineken Cup
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Les Toulousains sont lancés dans une fin de saison démentielle entre la H Cup et le Top 14. A trois jours de leur demie de championnat contre Perpignan à Montpellier, il est question de récupération. Le troisième ligne Louis Picamoles, qui vit ses premières phases finales, savoure chaque instant.

Avec un peu de recul, êtes-vous surpris d'avoir tant dominé Castres samedi dernier ?

Louis PICAMOLES : Si je disais non, je paraitrais prétentieux, et si je disais oui, on ne me croirait pas. Nous tenions à faire un bon match, nous savions que les Castrais seraient revanchards mais notre expérience des phases finales a joué en notre faveur. Et puis nous avons connu pas mal de réussite. Malgré une conquête en touche difficile, nous avons été présents dans les phases de rucks et nous avons bien négocié les ballons de récupération puisque nous avons marqué nos deux premiers essais dessus. Nous avions à coeur d'imposer notre rythme, d'envoyer du jeu et de nous faire plaisir. C'est réussi et c'est bon pour le mental et la confiance.

Etait-ce le scenario parfait avant cette demi-finale contre les champions de France ?

L.P. : Pas parfait non, parce que nous avons été très défaillants en touche. Mais c'est vrai que nous n'avons pas rompu, nous sommes restés solidaires et n'avons pas pris d'essais. C'est positif avant de telles échéances. Il va falloir s'appuyer dessus pour rester sur une telle cadence.

Vous êtes venu à Toulouse pour jouer des matchs de haut niveau. Vous voilà servi !

L.P. : Je suis servi oui ! Etre en route pour une demi-finale de Top 14 et une finale de H Cup dès la première saison, c'est vraiment positif pour moi. J'étais venu pour connaître ce genre de matchs et j'ai la chance d'en vivre deux fois plus vu que nous sommes engagés dans les deux compétitions. Mais cela implique aussi des difficultés en terme de récupération. Il faut apprendre à se gérer également pour continuer à être performant.

Jouer des phases finales ressemble-t-il à ce que vous vous imaginiez ?

L.P. : Oui, ça y ressemble. Je me régale. Ce sont des moments fantastiques mais j'espère qu'on ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Le plaisir est là et la motivation encore plus.

Comment gérez-vous l'enchaînement des matchs personnellement ?

L.P. : Du mieux possible ! Le staff fournit un très bon travail à ce niveau puisque nous avons réussi à faire un roulement tout au long de la saison sans que l'équipe en soit vraiment pénalisée. C'est une force. Après, il est évident qu'il n'est pas simple d'enchaîner des matchs de très haut niveau tous les week-ends. Il va vraiment falloir que certaines personnes se rendent compte que ça devient difficile pour les joueurs et les clubs d'être performants sur les deux compétitions. Il faut jongler.

Les Perpignanais auront eux bénéficié de trois semaines pour se préparer. Est-ce une bonne chose selon vous ?

L.P. : Chacun a sa propre opinion là-dessus. Certains diront qu'ils manqueront d'automatismes mais j'ai du mal à y croire. Ils jouent ensemble depuis deux ans, ils se connaissent bien et je ne pense pas qu'ils perdent leur rugby en trois semaines. Ils auront l'avantage de la fraîcheur.

Vous, vous aurez l'avantage d'être portés par votre très bonne dynamique actuelle.

L.P. : Cela peut nous porter. Il y a de la confiance, nous jouons bien, nous sommes bien ensemble, et c'est une force, indéniablement. Mais on ne contrôle pas la fatigue. Elle s'accumule et même si on est bien et qu'on enchaîne de bonnes performances, ce facteur reste. Il entrera forcément en ligne de compte face à Perpignan vendredi. A nous de gérer au mieux cette semaine pour en éliminer un maximum et tenter de combattre à armes égales.

Guy Novès affirme que faire le doublé est impossible. Qu'en pensez-vous ?

L.P. : Je ne vais pas dire que c'est impossible mais je ne dirai pas non plus que c'est possible. Comme je l'ai dit, l'enchaînement des matchs fait qu'on a du mal à s'imaginer une telle chose réalisable. Perpignan a eu trois semaines de repos. Ce sera la même chose pour Biarritz en finale de H Cup. On ne se pose pas de questions. Nous aurons le temps de faire des calculs à la fin.

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