Castres doit encore grandir

Par Rugbyrama
  • Sébastien Tillous-Borde castres saison 2009-2010 photo Patrick Derewiany
    Sébastien Tillous-Borde castres saison 2009-2010 photo Patrick Derewiany
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Le Castres Olympique, qui se déplaçait en tant que leader à Perpignan, ne s'est incliné que de deux petits points (17-15) sur le terrain du champion de France en titre. Et les Tarnais peuvent ressentir une certaine frustration puisqu'ils ont longtemps fait la course en tête dans cette rencontre.

Comme l'an dernier, le Castres olympique est reparti d'Aimé-Giral défait sur un écart de deux points. A la différence que, si les Tarnais s'étaient présentés la saison dernière tout en bas de l'échelle, ils se trouvaient hier dans la peau du leader. A la différence, également, que s'ils avaient effectué un retour terrible l'an dernier face à des Perpignanais les mains en haut du guidon, les castrais ont cette année fait la course en tête pendant plus d'une mi-temps. D'où une terrible sensation de regrets, à l'heure d'expliquer le pourquoi de cette défaite. "Nous avons fait ce qu'il fallait en première période, alors il est évident que nous quittons Aimé-Giral avec beaucoup de regrets, déplorait le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde, qui disputait son dernier match avant une arthroscopie de l'épaule droite prévue ce mardi. Nous étions pourtant prévenus, mais n'avons pas su faire face à la révolte des Perpignanais en début de deuxième mi-temps." "Nous effectuons une bonne première mi-temps, mais c'est à la fin du match que l'on compte les points, lâchait, pragmatique, le deuxième ligne Ludovic Michaux. C'est forcément frustrant."

Enfoncés devant

D'autant plus frustrant que jamais, cette saison, le Castres olympique n'avait autant donné la sensation d'être aussi dominé dans le combat d'avants. Plutôt dominateurs lors de leurs dix premières sorties (excepté lors du déplacement à Paris) les Tarnais sont tombés en Catalogne sur un os particulèrement dur. "Nous avons été moins perfomants sur les phases de ruck en deuxième mi-temps, et avons été pris en mêlée, en touche, sur les ballons portés, dénombrait Yoan Audrin. Cela montre qu'il nous reste beaucoup à travailler." "Nous sommes pris deux fois sur des mauls. Deux essais à zéro passe, c'est beaucoup trop", déplorait Michaux. Cela fut notamment vrai sur le premier essai de pénalisation accordé aux Catalans, à la suite d'un maul de trente mètres... démarré en supériorité numérique, en l'absence de Mathieu Bonello ! "J'étais au sol, j'avais le souffle coupé, livrait le talonneur tarnais. Le kiné me dit que l'action était repartie, et le temps que j'arrive, le maul perpignanais était en pleine avancée. Je suis arrivé alors qu'il ne leur restait plus qu'un mètre à parcourir, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que leur plonger dans les jambes... Cet essai a été le tournant du match. Leur public s'est réveillé, et eux se sont montrés beaucoup plus conquérants."

Ambition

Une outrageuse domination perpignanaise d'autant plus préjudiciable qu'elle ne fut jamais contrebalancée. "Nous ne sommes jamais parvenus à ressortir de notre camp lorsque nous étions dominés, rageait Tillous-Borde. C'est dommage, car nous leur avons posé des problèmes le peu de fois où nous avons joué chez eux." "Autant nous avions été bons dans la gestion à Bayonne, autant nous l'avons été beaucoup moins aujourd'hui, regrettait Laurent Travers. Nous nous sommes mis trop facilement à la faute, avons confondu vitesse et précipitation. C'est ce qui nous sépare d'une grande équipe comme l'Usap, qui a su l'emporter dans un jour moyen." Un discours volontairement critique qui dénote d'une véritable ambition. "Ce genre de match doit nous faire grandir", plaidait Bonello. Et pour cause. Venu pour s'étalonner, le CO a prouvé sans contestation possible qu'il pouvait rivaliser avec le champion de France, se montrant dangereux jusqu'à la dernière seconde. Et si c'était cela, le véritable enseignement de cette défaite ?

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