Castres a du coffre

Malgré les trombes d'eau qui tombaient sur Pierre-Antoine, malgré la fatigue légitime des Castrais qui jouaient leur troisième match en huit jours, malgré le fort enjeu de cette rencontre, le CO et le Racing-Metro ont joué. Beaucoup. De manière séduisante, audacieuse, parfois brouillonne mais aussi spectaculaire entre relances, prises d'intervalles et gros tampons. Un pari risqué donc, dont le CO, peut-être un peu plus sage que son hôte, est sorti petit vainqueur.

En effet, les Franciliens peuvent regretter ces pénalités non tentées alors qu'ils étaient à 5 mètres de l'en-but castrais après un essai refusé à la vidéo (20e) ou dans une position idéale pour leurs buteurs à 30 mètres des perches (29e). Le manque d'expérience probablement, qui les empêchait de concrétiser leurs temps forts tandis que la pluie compliquait chacune de leurs prises d'initiatives. Les Castrais comprenaient bien vite que la balle était trop glissante pour laisser filer des points "prenables". Ils ouvraient donc le score dès la première pénalité bien placée, à la 37e. Si Teulet manquait sa cible deux minutes plus tard, il se rattrapait dès le retour des vestiaires (46e) pour porter le score à 6-0.

Duel de buteurs

En deuxième période, les conditions n'étaient pas meilleures mais les deux équipes se montraient toujours ambitieuses dans leur jeu. 50e : belle percée d'Andreu, avortée suite à un nouvel en-avant. 51e : véritable occasion pour le Racing, elle aussi conclue avant son terme par une faute de main ! Du coup, le jeu au pied se révélait déterminant, le combat devant était féroce... et les fautes particulièrement nombreuses. Il fallait attendre l'heure de jeu pour voir les premiers points du Racing-Metro inscrits par Mehrtens. Dans une fin de partie confuse, seuls les buteurs parvenaient à faire la différence.

9-6, score final. Et logique. Les Castrais sortent fatigués mais victorieux de leur marathon. Ils prennent provisoirement la quatrième place du classement. Le Racing-Metro, de son côté, reste relégable. Pas sûr que le point de bonus défensif console Pierre Berbizier et ses hommes après cette quatrième défaite consécutive.