Picamoles : "J'ai besoin d'être poussé"

Par Rugbyrama
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Louis Picamoles a débarqué ce mardi à Toulouse. Le jeune troisième ligne centre international, lucide, considère qu'il a stagné la saison passée et qu'il avait besoin d'un nouveau challenge pour progresser. Il nous explique ses objectifs et revient sur ses premiers pas à Toulouse.

Vous arrivez tout juste dans votre nouveau club. Quelles sont vos premières impressions ?

Louis PICAMOLES : Le groupe a l'air sain. C'est agréable, c'est ma première visite au stade et d'emblée, tout le monde est venu me saluer, les joueurs, le staff. C'est un premier contact qui me met en confiance. De suite, je me suis senti à l'aise. Cela me donne encore plus l'envie de faire partie de cette famille toulousaine.

Avez-vous repris l'entraînement ce mardi ?

L. P. : Non, je ne reprendrai que lundi prochain. Je suis avant tout venu aujourd'hui pour rencontrer mes futurs coéquipiers et commencer à prendre mes marques ici. J'ai fait un peu de musculation, un peu de course pour ne pas arriver "cramé" la semaine prochaine mais je n'ai pas participé à l'entraînement collectif. J'ai rencontré les préparateurs physiques qui m'ont averti que la reprise allait être très dure, que j'allais souffrir, il vaut mieux par conséquent que je m'économise. On verra dans quel état de forme je suis, si les vacances n'ont pas trop altéré ma condition.

Appréhendez-vous ce moment ?

L. P. : Pas vraiment. Je sais à quoi m'en tenir. Je suis conscient d'avoir des lacunes sur le plan physique. Ma condition physique est d'ailleurs un de mes plus gros points faibles. Les exercices de cardio, l'endurance, ce n'est pas mon fort. Je suis aussi venu à Toulouse en sachant que je ne pourrai pas me contenter de ce niveau-là si je veux jouer. Il va impérativement falloir que je progresse pour être compétitif et pouvoir postuler pour le 15 août (1ère journée de championnat, NDLR).

On vous avait quitté avec une blessure aux cervicales lors de la tournée de l'équipe de France dans l'hémisphère sud . Etes-vous rétabli ?

L. P. : Oui, ça va mieux. J'avais surtout besoin de faire reposer mon organisme qui saturait un peu comme l'indiquait cette blessure. Le nerf au niveau du trapèze était devenu très sensible, il fallait observer une période d'inactivité pour le détendre. Aujourd'hui, il n'y a plus de problème.

Venir à Toulouse n'est pas le choix de la facilité pour vous. Pourquoi avoir tenté ce pari ?

L. P. : Effectivement, la concurrence est très rude. Il y a de très bons joueurs qui évoluent au même poste que moi. C'est en pleine conscience de ces éléments que j'ai décidé de venir ici. C'est un challenge excitant et pour évoluer, je suis le genre de personnes qui a besoin d'être poussé. J'ai compris que je devais me mettre en danger pour franchir un palier. Or ici, si je me relâche, je n'aurai pas ma place. Il faut que je travaille sur le fond, que je sois au maximum toute la saison pour ne pas avoir de regrets, pour avoir ma chance.

Pourtant, votre décision n'a pas été simple à prendre…

L. P. : En effet, mon premier choix était de rester à Montpellier, mais avec tout ce qui s'est passé… Toulouse s'est finalement imposé comme une évidence. J'ai réalisé une saison décevante l'an passé. Mes prestations durant le tournoi des 6 Nations ont été très moyennes, j'ai manqué ma fin de saison en ne jouant pas comme j'aurais souhaité. J'ai stagné, voire même régressé. A Montpellier, j'étais trop bien. Comme dans un cocon, jamais menacé, alors je pense que je me suis un peu perdu. Maintenant au contraire, j'ai tout à prouver, il va falloir travailler dur pour me faire une place.

Avez-vous tiré un trait sur ce qui s'est passé en Nouvelle-Zélande avec les Bleus ?

L. P. : Oui, je ne veux plus y penser. Ma vie privée a été mise en danger par le biais de rumeurs et ça m'a causé beaucoup de tort.

Serez-vous présent à Mazamet vendredi pour le match amical face à Montpellier ?

L. P. : Absolument. Je ne jouerai pas mais je ferai le déplacement pour plusieurs raisons. Tout d'abord pour faire connaissance avec les Toulousains, puis aussi pour revoir mes anciens camarades. Enfin, mon père est originaire de Mazamet, j'y ai de la famille, ce sera l'occasion de les voir.

Que souhaitez-vous pour les semaines à venir ?

L. P. : Mon objectif principal est de m'intégrer au sein de l'effectif toulousain mais également de faire en sorte que ma femme et moi nous sentions bien dans notre vie à Toulouse. Je sais que mon intégration ici sera liée à notre bien-être commun. Je veux tout faire pour que nous ayons une vraie vie sociale, que nous soyons bien dans notre peau. Je veux bien m'entendre avec tous mes partenaires au club, apporter mon maximum à l'équipe et avoir du temps de jeu bien sûr.

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