Bayonne en (re)conquête

Après leur courte défaite à Anoeta face à l"ennemi biarrot le week-end précédent, les Bayonnais étaient déjà remontés comme des pendules. Ils avaient besoin de retrouver le terrain au plus vite pour (se) prouver des choses... Alors le report de leur match contre Montpellier n"a fait que les énerver un peu plus. Prévue vendredi soir, la rencontre a dû être jouée dimanche après-midi en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur le pays basque ces derniers jours. Chauffés à blanc par 45 heures d"attente supplémentaires, les Basques n"ont pas laissé la moindre chance à des Montpelliérains toujours aussi transparents à l"extérieur.

Les Héraultais n'ont toujours pas réussi à prendre le moindre point loin de leurs terres. Ils ne s'en sont jamais réellement donné les moyens, immédiatement pris à la gorge par la fougue des Basques. Après vingt minutes de jeu, l'Aviron menait déjà 10-0, grâce à une pénalité d'Arrayet et un essai de Fall. L'ailier ciel et blanc croyait doubler la mise juste avant la mi-temps mais l'essai était refusé à la vidéo. A la pause, le score était de 13-3. Logique, tant les Bayonnais dominaient.

Mauvaise conquête montpelliéraine

Ce n'est pas que les Montpelliérains manquaient d'intentions dans le jeu, mais ils se montraient beaucoup trop fébriles en conquête pour exploiter leurs ballons. Contrés en touche, réduits au supplice en mêlée, ils s'en remettaient à Paillaugue pour scorer. En attendant, les Bayonnais monopolisaient la balle et campaient dans les 30 mètres adverses. Un deuxième essai leur était refusé à la vidéo peu avant l'heure de jeu.

Au fur et à mesure que les minutes passaient, le supplice des Montpelliérains s'intensifiait. Arrayet puis Garcia aggravaient le score alors que les Basques se lançaient à la course du point de bonus offensif. L'essai de Tiatia à la suite d'une nouvelle démonstration de forces des avants bayonnais (76e) leur donnait de l'espoir mais ils ne parvenaient pas à passer une troisième fois la ligne. Cette nette victoire avait donc un goût d'inachevé par l'Aviron mais les Ciel et Blanc ont rempli leur contrat en renouant avec le succès et en remontant à la huitième place du classement. Côté héraultais, "il y a encore du travail", comme le concédait Olivier Sarraméa juste après la rencontre. Et il y a urgence. Le MHR, onzième, doit absolument capitaliser au Racing-Metro le week-end prochain afin de préparer le plus sereinement possible la venue de Toulouse début octobre.