Un sursis pour Toulon

Une bonne nouvelle est venue éclaircir le ciel toulonnais ce midi. Lors d'une conférence de presse, le président du RCT Mourad Boudjellal a annoncé qu'il avait obtenu l'engagement "oral" du maire de Toulon pour une compensation de la baisse soudaine des subventions du conseil général du Var. "Hubert Falco (UMP) m'a appelé ce matin pour m'affirmer, en son nom, que les promesses prises* seraient tenues, par le conseil général ou un autre. J'ai envie de croire à ces affirmations orales" , a expliqué celui qui menaçait de déposer le bilan dans le cas contraire.

Quatre jours avant le passage devant la DNACG, cette promesse fait du bien. Le manque à gagner, entraîné par cette baisse de subvention annoncée lundi dernier par le conseil général, se montait tout de même à 450 000 euros. "Je ne sais pas si cela suffira devant la DNACG mais je m'engagerai comme les saisons précédentes à couvrir l'éventuel déficit du club en fin d'exercice, a ajouté Boudjellal. Si ces engagements ne sont pas tenus, alors je remettrai le sort du club entre les mains du tribunal de commerce et le RCT quittera définitivement le Top 14". Une "menace" qui fait suite à celle lancée il y a peu de boycotter le déplacement à Paris le week-end prochain, pour le compte de la 17e journée.

Mourad Boudjellal a également fait un point global précisant qu'il avait investi environ 5 millions d'euros sur ses fonds personnels dans le club, couvrant 2,3 millions de déficit lors des deux dernières saisons et tablant sur un résultat net négatif d'environ 0,4 million en juin. "Il est déplorable que nous soyons le seul club de France où une institution revient sur ses engagements" , a par ailleurs stigmatisé le président varois, expliquant que son club était "créateur de richesse", générait 1,2 million de TVA et assurait une grande présence médiatique à la région. Sur ce point, il n'a pas tort.

*Le RCT dit avoir obtenu l'été dernier l'engagement des collectivités locales d'augmenter leurs subventions de 1,8 à 2,6 millions d'euros. Le conseil général devait assurer 450 000 euros de ces 800 000 euros de hausse.