Toulouse sans colère

Par Rugbyrama
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Battus par Clermont, tous les joueurs toulousains ont reconnu après la rencontre un cruel manque d'engagement pour prétendre à la victoire devant Clermont, lors de la première demi-finale vendredi. Les champions de France ont été déchus de leur titre, presque sans se battre, à les entendre.

Fabien Pelous "l'a vite compris". La saison du Stade toulousain allait se terminer à Bordeaux. "On n'y était pas trop", constatait simplement le joueur le plus capé du rugby français après la rencontre. Les hommes de Guy Novès n'ont pas su hisser leur niveau de jeu pour répondre aux exigences d'une demi-finale de Top 14 et, rapidement, ils sont apparus fatalistes quand à l'issue de la rencontre. "Nous ne l'avons pas abordé comme il fallait", poursuivait le néo-retraité Fabien Pelous. "Certainement qu'il y a eu des ratés dans la préparation cette semaine."

Difficile de trouver une explication logique au manque d'engagement des Toulousains. Car c'est bien sur cette règle fondamentale du rugby que les champions de France ont péché. Le Stade a rendu son titre sans livrer une grande bataille. "Les Clermontois étaient plus déterminés" reconnaissait Yannick Bru, "nous avons d'ailleurs perdu beaucoup de ballons au sol" . "Ils avaient plus envie que nous, plus les crocs, ils ont été récompensés" , poursuivait un Thierry Dusautoir fataliste.

Novès: "Pas les moyens"

Sur la pelouse de Chaban-Delmas, le Stade toulousain, et sa pléiade de champions aux caractères bien trempés, a manqué de répondant. La révolte n'a pas eu lieu. Mis sous pression par l'envie décuplée des Auvergnats, les coéquipiers de Fabien Pelous ont accepté la supériorité adverse. Sans colère, sans rage, ils ont baissé la tête à l'image de Jean-Baptiste Elissalde: "Nous sommes surtout tombés sur plus forts que nous. Il n'y a pas grand chose à dire sinon que Clermont a été plus organisé, plus réaliste et plus solide en défense. On a été pris à la gorge d'entrée et même si on est parvenus à revenir à quatre points à la pause, cette entame nous a fait mal".

Même Guy Novès n'a rien trouvé à redire: "Clermont a réussi un grand match et mérite sa victoire. Le meilleur a gagné. Il y a parfois des défaites au goût amer comme celle de Cardiff. Ce soir, on doit reconnaître notre défaite et la supériorité de notre adversaire." Le manager toulousain avouait calmement que son équipe "n'avait pas les moyens" d'arrêter l'ASMCA.

Thierry Dusautoir coupait court à toute forme de discussion: "Il ne faut pas se chercher des excuses, nous n'avons pas été assez bons pour pouvoir battre Clermont". Tous les joueurs étaient bien conscients de leurs errements à Bordeaux mais personne ne voulait se risquer à en chercher les fondements. Ce n'était pas encore l'heure des critiques ni des remises en causes. Mais si ni le staff technique ni les joueurs n'ont voulu hausser le ton dans les travées du stade Chaban-Delmas, la rentrée devrait s'annoncer musclée au Stade toulousain.

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