Toulouse en champion

Par Rugbyrama
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Etincelant en première période puis pragmatique au retour des vestiaires, Toulouse a signé une victoire probante au Stade de France face au leader parisien (13-26). Un succès majeur pour les champions de France en titre, qui infligent au Stade français sa

Un coup de maître. Un coup de champion. Toulouse a rappelé à chacun qui était le détenteur du Bouclier de Brennus en venant, pour la première fois, s'imposer au Stade de France face au Stade français (13-26). Un succès aussi magistral qu'incontestable, tant les Haut-Garonnais ont maîtrisé leur sujet samedi. Le club parisien est toujours un très solide leader, avec quatre points d'avance sur son bourreau du jour. Mais si les toulousains n'apparaissent pas encore au sommet de la hiérarchie, ils ont à l'évidence marqué les esprits à Saint-Denis. Leaders, non. Patrons, oui. Plus que jamais.

La première période livrée par les champions de France restera comme un moment fort de cette première moitié de Top 14. Affamés à l'image d'un David Skrela visiblement désireux de se rappeler au bon souvenir de ses anciens partenaires, conquérants en conquête, particulièrement en mêlée, les Toulousains ont fait honneur à leur rang. Mené un bref instant (6-7) suite au premier essai de la partie, signé Julien Arias, le Stade a ensuite fait étalage de toute sa classe, franchissant à son tour à deux reprises la ligne. D'abord par Clément Poitrenaud, bien servi par un opportuniste Yves Donguy, puis par Yannick Jauzion, à la conclusion d'un superbe mouvement initié par une 89 entre Maka et Elissalde.

Beauxis en panne

La marge de sept points (13-20) à la pause ne traduisait pas totalement la supériorité toulousaine. Les hommes de Guy Novès se sont ensuite montrés beaucoup plus gestionnaires. Acculés dans leur camp, et souvent dans leurs 22 mètres, pendant l'essentiel du deuxième acte, ils n'ont jamais paniqué, marquant même les seuls points de cette seconde période, sur deux pénalités de Jean-Baptiste Elissalde. Un réalisme qui a fait défaut aux Parisiens. Lionel Beauxis, très loin de ses standards habituels, a manqué quatre pénalités, dont une à 20 mètres face aux poteaux. Déficience au pied, et à la main, comme en témoignent ces 15 ballons tombés dans l'après-midi. Certes, la sortie sur blessure de Juan Martin Hernandez à la demi-heure de jeu a sans doute perturbé les Parisiens, mais elle n'explique pas tout.

Pour Paris, c'était donc la journée des mauvaises premières. Première défaite de la saison, et premier échec au Stade de France dans une rencontre de phase régulière. Une défaite qu'il faudra digérer, même si au plan comptable, elle n'est en rien alarmante. Mais entre ces deux monstres d'orgueil que sont les deux Stades, la détermination toulousaine a peut-être fait la différence. Et quand l'envie de tout casser vient se greffer à tant de talents, rien ni personne ne peut stopper la rutilante mécanique toulousaine. Pas même un leader invaincu.

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