Retour sur terre

Bayonne n"a pas gagné un match un Top 14 depuis le 22 novembre dernier et son carton contre Montpellier à Jean-Dauger (42-9). Depuis, cinq rencontres sans victoire, rythmés par un match nul concédé à domicile contre Castres, un bon coup raté à Montauban (13-15) et surtout trois cartons face à des "gros". Les Basques se sont inclinés à Toulouse (11-32), à Paris (11-35) et à Clermont (10-44).

C'est bien ça qui les chiffonne à quelques jours de la réception de Perpignan. Mis à part leur succès contre Clermont en début de saison (17-6), ils ont été balayés à chacune de leur confrontation face à des demi-finalistes potentiels. La preuve évidente et mathématique du chemin qui leur reste à parcourir. L'Aviron s'est-il vu trop beau après son début de saison canon ? "Je ne crois pas, assure le talonneur David Roumieu. Mais, comme tous les journaux nous voyaient en haut et parlaient de demi-finales, nous avons commencé à y croire. Depuis, nous sommes redescendus sur terre et savons maintenant à quoi nous attendre."

"On doute"

La pression sera forte devant les 15 000 supporters enflammés de Jean-Dauger samedi. D'autant que les quelques jours de vacances octroyés la semaine dernière n'a pas suffi à balayer l'énorme déception née de la gifle reçue à Clermont avant la trêve (10-44). Les Bayonnais vont devoir se remobiliser pour prouver que leur début de saison n'était pas qu'une illusion. "Chaque fois que nous avons joué un "gros", nous avons pris trente points, ça fait râler et on se pose des questions, concède l'ancien talonneur castrais. On doute maintenant, c'est vrai. Mais il ne faut pas dramatiser. Nous voulons nous racheter et nous savons ce que nous avons à faire pour cela."

Remis à sa place, Bayonne se concentre désormais sur son seul objectif : une place en H Cup la saison prochaine. Pour cela, il ne faut plus perdre à domicile et surtout pas contre l'Usap ce week-end. Renouer avec la victoire est essentiel. "Les clés sont entre nos mains désormais", conclut David Roumieu.