Perpignan tient son rang

Soirée de fête dans un Stade Aimé Giral, chauffé à blanc pour la venue du BO. Auteur d'un début de saison solide mais gâché par deux revers face à Toulouse et au Stade Français, deux concurrents directs pour les qualifications en demi-finale, l'USAP avait besoin d'un succès face à un gros pour confirmer définitivement son statut en Top 14.

Les hommes de Jacques Brunel ont su lier le résultat et la manière. Menés d'entrée au score à la suite d'une pénalité de Yachvili (3e), privés de leur ouvreur Nicolas Laharrague dès la 5e minute, les Catalans, portés par leurs supporters, n'ont jamais cédé à la panique et su rendre une copie très propre. Solides en défense, face à BO en manque d'inspiration, les Perpignanais ont profité de la moindre erreur adverse pour engranger les points, faisant preuve d'un réalisme ahurissant et d'une réussite insolente. Alors que les Biarrots se sont irrémédiablement empalés sur le mur adverse, les Catalans, portés par un Burger de feu, ont su transformer en or la moindre occasion. Une chandelle détournée de la tête, un énorme cafouillage, un contre mené tambour battant,... Chaque incident de jeu a tourné en faveur de l'USAP avec trois essais à la clef de Chouly (24e), Planté (46e) et Candelon (70e). Forte de ce succès éclatant, les Catalans décrochent le point du bonus offensif et rejoignent Toulouse en tête du Top 14. Perpignan est lancé.

Le BO sombre

Il y a des jours comme ça où rien ne va. Arrivés au Stade Aimé-Giral gonflés à bloc, les Biarrots avaient à coeur d'oublier la terrible défaite enregistrée à domicile lors de la dernière journée face aux voisins bayonnais. Conscients d'avoir quasiment déjà utilisé tous leurs jokers dans la course aux demi-finales, les joueurs du BO ont débarqué en Catalogne dos au mur. Relégués à 10 longueurs de l'USAP, les hommes de Delmas n'avaient pas le droit à l'erreur mais avaient malgré tout décidé de ne pas fermer jeu et de partir au large à la moindre occasion. Des velléités offensives louables, mais jamais récompensés. Un manque de profondeur, des maladresses chroniques, une avalanche d'en-avants ont réduit à néant les bonnes intentions d'un BO impuissant, désormais repoussé à 11 longueurs de la 4e et dernière place qualificative pour le dernier carré.