Paris va savoir

La sonnette d'alarme n'a pas été tirée. Pas besoin. Malgré sa défaite devant le champion de France, la première en dix matchs cette saison, le Stade français est toujours solidement accroché à sa position de leader. "Nous sommes déjà privilégiés d'avoir enchaîné sept succès consécutifs, dont quatre à l'extérieur , souligne Christophe Dominici. La situation comptable n'est pas compliquée. Il s'agit plus de gérer un problème d'orgueil après une défaite à domicile. Perdre à la maison, en plus contre Toulouse, cela ne fait jamais plaisir".

Le déplacement à Clermont est donc avant tout l'occasion de remettre les pendules à l'heure et de ne pas plonger dans une spirale négative. Un deuxième revers que les Parisiens auraient à ruminer pendant deux semaines, en raison de la trêve internationale, et où plusieurs de ses joueurs seront sollicités. "On va voir notre capacité à réagir après un échec, renchérit Dominici. On va chez un adversaire qui est en grande difficulté et va avoir à coeur de se remobiliser contre nous. On a perdu contre le champion. On va voir comment on se comporte chez le vice-champion. On a perdu des points à domicile. Il faut aller les récupérer."

Manque d'envie

La tâche ne s'annonce pas de tout repos d'ailleurs car Clermont est dans une position plus délicate encore après deux défaites à Marcel-Michelin (Sale et Montauban). L'ASM doit une revanche à son public et a bien plus à perdre que Paris, en cas de nouveau revers. Raison de plus pour se méfier, selon l'adjoint d'Ewen Mc Kenzie. "C'est surtout une équipe qui a perdu deux finales de suite. Ils sont moins en verve que la saison passée, mais individuellement ce sont les mêmes. J'ai revu leur match contre Sale et le score est flatteur pour les Anglais, explique-t-il. Et eux, ils ont battu Toulouse et Biarritz. Ils répondent présent à chaque match important."

Pour Paris, Clermont sera le troisième grand rendez-vous cette saison. Le premier, à Perpignan, avait été couronné de succès. Lors du second, face à Toulouse donc, le leader n'avait pas été à la hauteur, aussi bien au niveau du jeu que de l'envie. "On a vu la différence entre une équipe qui sait gérer les grands événements et une équipe qui n'a pas su s'adapter, reconnait Dominici. Le plus embêtant pour nous, c'est qu'il y avait beaucoup plus d'envie côté toulousain que du nôtre. C'était criant." En Auvergne, il faudra corriger le tir. Et ce, sans des hommes dont c'est habituellement le rôle comme Sergio Parisse ou Rodrigo Roncero. Sinon, ça ne pardonnera pas.