Paris à qui gagne perd

Par Rugbyrama
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Sur le terrain, tout va bien pour le Stade français. Les Parisiens ont signé leur 5e victoire en 5 matchs samedi face à Brive (37-16), avec le bonus offensif. Mais leur victoire a été ternie par la sérieuse blessure de Juan Manuel Leguizamon, victime d'un

Malgré la largeur du score, les quatre essais et le point de bonus, Paris n'a pas livré une partie inoubliable. Face à une équipe de Brive au bord de la crise, les Parisiens avaient à coeur de ne pas tomber dans le piège tendu par une équipe dans l'obligation de ramener des points. Repositionné à l'arrière, Hernandez ne s'enflammait pas outre mesure et privilégiait le jeu au pied plutôt que la relance. Dans ce schéma, Brive pouvait faire illusion et se payait même le luxe d'ouvrir le score par la botte d'Orquera. Las, les innombrables fautes au sol (dont une bonne partie imputables au seul Vosloo) permettaient à Beauxis de faire valoir toutes ses qualités d'artilleur.

L'air de rien, Paris mettait lentement la main sur le match et construisait méthodiquement son jeu. Liebenberg se livrait à un pilonnage dans l'axe sans faillir et derrière lui, le ballon continuait souvent à vivre sans que les Brivistes ne puissent se dégager de leur camp. Ainsi, le premier essai parisien venait conclure une action d'école où toute la défense briviste avait été attirée sur un regroupement, laissant le côté opposé totalement vide. Il n'en fallait pas tant à un Vainqueur débordant d'énergie pour scorer. Il restait encore une mi-temps et demi à jouer et pourtant, le match était déjà fini. Incapables de construire une action propre, réduits à chercher la solution individuelle, les Brivistes allaient sombrer face à un adversaire qui faisait preuve d'une efficacité diabolique.

Frayeur pour Leguizamon

La seconde période n'allait pas proposer autre chose. Les Brivistes courraient après un ballon qui les fuyait et la frustration s'emparait d'eux. Hufanga commettait alors l'irréparable avec un plaquage haut et volontaire sur Leguizamon. KO, le troisième ligne parisien ne se relevait pas et devait être évacué par la Croix Rouge directement vers l'hôpital. On apprenait par la suite qu'il devrait être absent trois semaines. Hufanga quittait également le terrain, mais sur carton rouge. A quatorze, la mission devenait impossible pour le CAB.

Paris construisait ses actions de plus en plus logiquement, profitant de sa supériorité numérique pour jouer en largeur. Une tactique qui permettait à Hernandez de trouver l'intervalle et de marquer le deuxième essai parisien en zigzagant entre quatre Brivistes médusés par El Mago. C'était le départ de dix minutes entièrement dominées par les Parisiens qui voyaient Montanella s'arracher pour inscrire l'essai du bonus et Hernandez faire parler sa classe avec un essai en solitaire après interception. La messe était dite et Brive pouvait remercier le staff parisien d'avoir énormément fait tourner en fin de partie. Moins organisés, les Parisiens ne pouvaient résister à une dernière course de Vosloo qui inscrivait un essai pour l'honneur.

Le Stade Français avait fait l'essentiel, sans briller mais avec l'aplomb d'un leader. Les Parisiens pouvaient envisager l'avenir sereinement. Du côté de Brive, ce n'était pas la même chanson et les insuffisances détectées depuis le début de la saison (manque de collectif, indiscipline) ont été criantes face à Paris. Le CAB va maintenant jouer neuf fois à domicile. Autant dire que ce sera neuf matches sans droit à l'erreur.

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