Même combat

Par Rugbyrama
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Clermont et Toulouse, qui se retrouvent ce week-end dans le choc de la 4e journée du Top 14, rencontrent les mêmes difficultés pour mettre leur jeu en place. Les deux derniers finalistes du championnat expliquent ce retard à l'allumage par une reprise tar

Clermont et Toulouse, les deux équipes les plus spectaculaires et efficaces du dernier Top 14, sont loin de tourner à plein régime en ce début d'exercice. Si les champions de France arrivent tout de même à limiter la casse sur le plan comptable, les Clermontois sont aussi à la traîne au classement (9e). Des situations qui sont loin d'être alarmantes dans la course au titre mais il est plus inquiétant de constater que le jeu de ces deux formations a changé par rapport à la saison dernière.

Le Stade et l'ASMCA ont enthousiasmé le public grâce notamment à des trios offensifs (Clerc/Donguy, Heymans/Poitrenaud, Médard et Nalaga/Malzieu, Floch/Baby, Rougerie) capables de relancer le jeu depuis le fond du terrain. Cette capacité à créer le danger sur n'importe quel ballon et dans n'importe quelle zone a permis à ces deux équipes de prendre une (voire plusieurs) longueur d'avance sur leurs concurrents. Un avantage dont elles n'ont pas réussi à tirer partie lors des trois premières journées.

C'est Elvis Vermeulen, le troisième ligne centre auvergnat, qui tente un début d'explications après la défaite à Bayonne : "Les nouvelles directives des arbitres sur le jeu au sol favorisent le jeu défensif et nous avons des problèmes pour lancer notre jeu. Toulouse, qui a le même jeu offensif que nous, a aussi du mal à s'adapter. Nous faisons beaucoup de fautes au sol car nous n'arrivons pas à nous y faire. On se laisse entraîner par notre enthousiame."

Un retard physique et technique

La reprise tardive des deux équipes, finalistes du dernier championnat, peut sans doute expliquer le retard à l'allumage comme le constate Byron Kelleher après le succès toulousain sur Biarritz : "Comme nous avons repris plus tard, nous nous fatiguons encore plus vite que les autres et cela ne nous aide pas pour les déblayages. Cette fatigue fait que nous plongeons encore trop dans les rucks." Une défaillance physique mais aussi technique pour le flanker Thierry Dusautoir : "Il faut perdre les vieux réflexes mais c'est surtout le geste qui est dur à faire. Ce n'est pas simple à réaliser quand tu es à 1m50 du sol et que tu arrives à pleine vitesse."

Changement de stratégie

Le nombre important de pénalités sifflées contre les attaquants a donc refroidi les deux meilleures attaques du dernier championnat. La prudence est le maître mot de ce début d'exercice comme l'a expliqué Dusautoir : "Face à Biarritz, nous avons plus joué au pied. Et nous allons continuer le temps pour nous de maîtriser la règle." Du côté de Clermont, Vern Cotter n'a pas caché qu'un changement de stratégie était envisageable pusique ses joueurs n'arrivent pas à retrouver le liant de la saison passée. "Nous essayons de bien faire mais nous sommes frustrés alors tout le monde veut sauver la patrie dans son coin", soupirait Vermeulen.

Frustant pour les joueurs et énigmatique pour les entraîneurs à l'image de Yannick Bru : "Quand je regarde le championnat, je le trouve de plus en plus ennuyeux. Il n'y a plus que des coups de pied et des réceptions. Il faut laisser une plus grande liberté au soutien offensif." Un appel qui ne devrait pas être entendu par des arbitres qui veulent rester très stricts sur le jeu au sol. Et tant pis pour le spectacle.

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