Biarritz, le second souffle

Le BO nouveau est (enfin) arrivé. On l'a attendu toute l'année dernière mais il a fallu patienter quelques mois supplémentaires. C'est en ce début de saison qu'il est né. A quoi ressemble-t-il ? Sur la feuille de match, le groupe n'a pas beaucoup changé bien qu'il ait perdu quelques figures emblématiques cet été (Lagisquet, Betsen, Lecouls, Dupuy). C'est plutôt dans les têtes que l'évolution (la révolution ?) s'est faite. Grâce au travail effectué cet été notamment, comme l'explique le capitaine Jérôme Thion : "Notre approche est désormais différente. On a démarré sur une préparation physique plus pointue et chacun se trouve dans de meilleures conditions, plus performant." Les litres de sueur déversés sous le soleil estival portent leurs fruits donc, et pas que dans les jambes : "On a souffert mais cela a permis de nous resserrer, affirme Philippe Bidabé. Tout le monde s'encourageait. On a eu envie de bien se préparer. Un nouvel état d'esprit est né."

Ce nouvel état d'esprit s'est fait ressentir dès la première journée de championnat, contre Bourgoin. Idem contre Castres. Le BO, loin d'être parfait, ose de nouveau. Il prend des initiatives, écarte des ballons. Bref, il joue. Et le choc face à Toulouse faisait figure de test. Les Basques allaient-ils afficher le même visage face à des champions de France si performants en contre ? La réponse est oui. Le bémol, c'est que ça n'a pas vraiment fonctionné puisqu'aucun essai n'a été inscrit côté biarrot.

"Retrouver notre statut"

La faute à ces approximations de début de saison, à de trop nombreux mauvais choix ou à une conquête encore en quête de repères. Mais le BOPB a encore tenté des choses, comme il ne l'aurait pas fait l'an dernier. Dimitri Yachvili, qui n'a pas encore retrouvé son meilleur niveau, confirme : "Physiquement, on est bien., on n'hésite pas à relancer. Mentalement aussi on est bien, on prend de nouveau des initiatives. On a plus de confiance, on le ressent entre nous et sur le terrain. Oser à Toulouse n'était pas évident mais ça a été le cas."

Bref, le Biarritz nouveau est bien là. Et s'il possède une marge de progression, il risque de faire très mal une fois qu'il aura mis en place son jeu. Car il veut "retrouver le statut qui était le sien" , prévient Philippe Bidabé. Son ex-coéquipier Benoît Lecouls, retourné à Toulouse après quatre saisons et trois matchs sous le maillot biarrot, sait qu'il faut de nouveau compter sur le BO cette année : "Cette équipe sera dangereuse pour la suite. Il y a un nouvel état d'esprit en son sein, un souffle nouveau."