La rengaine parisienne

Par Rugbyrama
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Comme la saison dernière, le Stade Français vainc mais ne convainc pas. Leaders après deux journées, les Parisiens semblent en plus posséder une marge de manœuvre encore plus mince pour cet exercice. Et comme son infirmerie est déjà bien remplie après deu

Visiblement, on ne va pas se sentir dépaysé cette année à Jean-Bouin. La victoire devant Mont-de-Marsan (27-22) a confirmé ce que le Stade Français est devenu depuis son titre de 2007: une machine à gagner dont les rouages sont rouillés. Le scenario du match face aux Landais a rappelé étrangement plusieurs "petites victoires" arrachées par les Parisiens l'an dernier face à Brive, Dax ou encore Montauban, des formations censées être largement à leur portée. Entre débuts de matchs poussifs et fautes de mains à ne plus savoir quoi en faire, le Stade Français a désormais sa marque de fabrique.

Les mauvaises langues iront même jusqu'à ajouter l'excès de confiance. Les mauvaises mais aussi les autres, plus inattendues. "Un match ne se gagne pas avant d'être joué, il se gagne sur le terrain, pestait samedi le nouvel entraîneur du Stade, l'Australien Ewen McEnzie, après la rencontre. Nous sommes coupables de ne pas avoir respecté Mont-de-Marsan. Ce qui s'est passé est logique ". "Contre n'importe quelle équipe, si on ne respecte pas les fondamentaux de ce sport, on s'expose à de grandes désillusions", ajoutait dans la foulée Christophe Dominici.

De locomotive à wagon

Ce n'est finalement, une fois de plus, que grâce à la longueur de son banc, que le Stade Français a évité l'humiliation. Pourtant, à sa décharge, il n'est toujours pas verni côté infirmerie (Auradou, Albouy, Beauxis, Marchois, Hernandez, Attoub, Marconnet, Montanella...). Un autre trait de caractère du club qui ne permet pas de créer des automatismes. Ewen McEnzie en découvre les joies. "Il faut faire des compositions qui nous permettent de gagner avec nos joueurs valides même si c'est difficile. Il y a de quoi être mécontent de la façon dont nous avons gagné. Mais nous l'avons fait".

Le Stade Français en sera-t-il réduit à se contenter de ces petits succès, notamment contre des promus? Il est clair que le club quatre fois champion depuis 2000 n'est plus la locomotive qu'il a pu être. C'est désormais un simple wagon du Top 14, derrière Clermont et Toulouse. Le problème, c'est que sa marge de manoeuvre par rapport aux autres se réduit également. Perpignan et Biarritz semble plus consistants cette saison. Montauban, Montpellier ou Castres ne sont pas si loin que ça. Il n'est donc pas impossible de voir le Stade Français écarté du dernier carré pour la première fois depuis 2002. Un tube moins connu.

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