Faux départs

Quarante minutes prometteuses et puis les favoris se sont écroulés. Leur jeu s'est délité, les mauvaises passes se sont succédé, l'agacement s'est propagé. Rouages grippés et physiques rouillés, Toulousains et Clermontois ont dû s'incliner face à des Montpelliérains et des Toulonnais, tout à leur joie, de faire chuter deux gros poissons à leurs premières tentatives.

Deux favoris au tapis dès la première journée, ce n'est finalement pas très grave pour des formations avec des effectifs assez conséquents pour gérer l'automne, passer l'hiver, et arriver au printemps avec assez de points dans l'escarcelle. Pas très grave car ces deux défaites étaient finalement presque programmées. Sur le pont jusqu'au 28 juin - soir de la dernière finale - le Stade toulousain et l'ASM Clermont Auvergne n'ont repris l'entraînement que le 28 juillet, soit trois semaines après la majeure partie des équipes du Top 14 et moins d'un mois avant cette fameuse première journée de la saison 2008/2009. Insuffisant pour préparer une première semaine de compétition avec deux journées. Physiquement, les finalistes n'ont pas pu retrouver l'énergie pour tenir quatre-vingt minutes face à des adversaires ne voulant pas céder à domicile. La baisse de régime fut très nette.

Mais la préparation physique n'est pas la seule cause des imperfections dans le jeu toulousain ou clermontois. Les repères collectifs étaient aussi absents mais surtout les deux formations n'ont pas su s'adapter aux nouvelles régles. Par manque de temps, il paraît évident que les deux équipes n'ont pas encore fait les adaptations nécessaires aux nouvelles directives arbitrales. Le Stade toulousain, et sa pléiade d'internationaux, a perdu le fil de la rencontre en raison d'une indiscipline rare.

Toulouse et Clermont ont trébuché et laissé quelques points (trois ou quatre) en route. Pas très inquiétant pour deux équipes qui comptaient plus de dix points sur leurs poursuivants à la fin du dernier exercice.