Bonnaire: "En phase ascendante"

Julien Bonnaire, la victoire face à Perpignan le week-end dernier a-t-elle constitué un soulagement pour Clermont?

Julien BONNAIRE: Bien sûr. On avait vraiment besoin de cette victoire. De toute façon, nous n'avons plus trop le choix, surtout chez nous, si nous voulons atteindre les objectifs fixés par le club. Cela faisait deux ou trois matches qu'on sentait une certaine progression. Même à Brive, malgré la défaite, j'avais eu l'impression que notre jeu progressait. Disons que la victoire contre l'Usap a permis de valider tout ça.

Où en est l'ASM après ce début de saison un peu chaotique?

J.B. : Nous sommes en phase ascendante. C'est vrai que notre début de saison a été un peu laborieux. Nous n'étions pas assez solides sur les fondamentaux. Dans ces conditions, il fallait s'attendre à connaitre des problèmes. Mais collectivement, il y a du mieux et ça commence progressivement à se retrouver sur le terrain.

Que vous manque-t-il pour redevenir cette machine qui écrasait tout sur son passage l'an dernier?

J.B. : Avant tout, de la régularité. Tant que nous n'aurons pas une certaine continuité dans nos performances comme dans nos résultats, nous ne serons pas au niveau de la saison dernière. Mais ça va venir. Je suis optimiste.

Des demi-finales du Top 14 sans Clermont, c'est inconcevable pour vous?

J.B. : En tout cas, ce qui est certain, c'est que nous avons tous très envie d'être présent à ce rendez-vous. Mais ça ne va pas se faire tout seul. Nous avons grillé quelques jokers mais il n'y a rien de catastrophique au classement. A nous de nous donner les moyens d'y parvenir. Je crois que tout dépend de nous. Si nous retrouvons de la constance, il n'y a pas de raison que cela se passe mal.

Le retour d'Aurélien Rougerie est-il déterminant pour le groupe?

J.B. : Il nous fait du bien, oui. Ne serait-ce que par la fraicheur, physique et mentale, qu'il peut nous apporter à ce stade de la saison.

Lors des trois prochaines journées, l'ASM se déplace deux fois dans les Landes (Mont-de-Marsan et Dax) avant de recevoir Toulon. N'est-ce pas une période charnière?

J.B. : Si, parce que nous avons besoin d'une bonne série de résultats. Il faut gagner à l'extérieur, ce qui ne nous est pas arrivés souvent cette saison (NDLR: une seule victoire en cinq déplacements). Mont-de-Marsan, c'est un match très important, à l'image de toute cette période, avec les deux matches de Coupe d'Europe contre le Munster en plus. Ce sont des matches très intéressants. Si on veut passer une bonne trêve de Noël, il faut bien négocier le mois qui vient.

Vous parliez de la Coupe d'Europe. La qualification reste dans vos cordes selon vous?

J.B. : Tout est encore possible. C'est vrai qu'on a perdu chez nous contre Sale, mais le Munster a gagné là-bas, ce qui a remis u peu tout à plat. Maintenant, il va falloir être à la hauteur contre le Munster; Gagnons déjà chez nous, et après, on verra. Mais on a prouvé la saison dernière qu'on était capables de gagner ce type de rencontre. Si on joue à notre vrai niveau, on peut les battre.

Un mot sur le XV de France. Quel regard portez-vous sur la tournée des Bleus?

J.B. : Le bilan me semble assez positif. On n'a pas vu trop de jeu lors du premier match, mais c'est l'adversaire qui voulait ça. Face à l'Australie, il n'a vraiment manqué que la victoire. Le groupe évolue bien je trouve.

Les Bleus vous ont-ils manqué pendant ce mois de novembre?

J.B. : Oui mais, en même temps, je ne m'attendais pas forcément à être pris. Je sais que je ne m'étais pas donné tous les moyens d'être sélectionné. Le début de saison a été pénible, aussi bien physiquement que mentalement. Je bosse pour revenir. Depuis deux ou trois matchs, je sens que ça revient. Je regarde devant moi et je pense au prochain Tournoi. Mais il faut d'abord être bon avec mon club.