Collins serre les dents

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Souvent décevant sur le pré depuis son arrivée au RCT, Jerry Collins peine à s’adapter à sa nouvelle vie sur la Rade. Le troisième ligne néo-zélandais l’avoue mais ne baisse pas les bras pour autant et assure qu’il restera à Toulon jusqu’à la fin de son c

Jerry Collins est un gros costaud. Il n'a peur de rien, ni sur un terrain ni en dehors. Il l'a prouvé à maintes reprises, notamment lors de ses 48 matchs sous le maillot all black. Mais être un dur à cuire ne suffit pas parfois. Le Néo-Zélandais avoue avoir du mal à encaisser la vie toulonnaise et ses excès. "J'ai eu beaucoup d'ennuis ces quatre derniers mois", avoue-t-il dans le journal Sunday news. La découverte du Top 14 et de ses difficultés ainsi que la pression qui pèse sur le RCT et ses joueurs semblent difficiles à gérer pour lui.

La douzième place actuelle des Varois et leurs trois victoires en douze matchs ont du mal à passer sur la Rade et le troisième ligne ne comprend pas bien l'intransigeance de certains. "Je n'avais pas imaginé que cela pourrait se passer comme ça (...). Un week-end tu es Dieu et la seconde suivante tu peux être..." Jerry Collins ne trouve pas le mot. Il poursuit seulement en affirmant que "le rugby français est différent. Chez nous, on donne du temps aux entraîneurs pour construire une équipe quand il y a beaucoup de nouveaux joueurs."

"Les supporters sont fous"

L'épée de Damoclès suspendue sur la tête de Tana Umaga l'inquiète. De même que le remplacement de Jean-Jacques Crenca par Aubin Hueber l'a dérangé. "En Nouvelle-Zélande, quand tu perds un match, tu ne vires pas l'entraîneur pour autant. Mais en France, dès que tu perds, c'est de suite "the kill the coach time"". Pas besoin de traduction…

Jerry Collins a du mal avec ce nouveau pays, ce nouveau club, ce nouveau championnat, ces nouvelles moeurs et cette nouvelle culture. Il ne le cache pas. On l'avait remarqué de toute façon au vu de ses performances en dents de scie – souvent moyennes même – sur le pré. Mais il demande un peu de patience à tout le monde. "Nous avons besoin de temps mais c'est un luxe dans le sport professionnel. Je crois que c'est un problème de perception. Les gens pensent que c'est facile parce qu'il y a beaucoup de joueurs de renom mais ça ne suffit pas pour gagner (...) Nous avons seize ou dix-sept nouveaux joueurs, des gars qui reviennent de blessure, neuf ou dix joueurs cirent les bancs de l'infirmerie et nous n'avons jamais pu aligner la même équipe deux fois de suite."

Jerry Collins a le mal du pays, c'est évident. Peut-être même estime-t-il avoir fait une erreur en rejoignant le Var. Mais un dur à cuire ne se laisse jamais abattre. Surtout, il n'a qu'une parole : "J'ai signé pour trois ans, je resterai trois ans, assure-t-il. Je n'abandonne pas facilement. Les supporters sont fous mais c'est comme ça."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?