Retrouver la lumière

Après un début de saison tonitruant, les Héraultais sont plus ou moins rentrés dans le rang. Certes, la saison qui s'achève dans peu de temps est une réussite, la plus réussie même des Montpelliérains depuis qu'ils ont retrouvé l'élite. Mais depuis leur exploit à Castres, ils n'ont plus connu le doux goût de la victoire. Trois matchs, trois revers.

Du coup, les places européennes se sont quelque peu éloignées. C'est pour cela que la venue du grand Stade toulousain, qui peut reprendre son fauteuil de leader du Top 14 à l'occasion de ce match, est important pour les Héraultais.

Un vrai match de gala où les internationaux bleus et blancs voudront donner le change à leurs coéquipiers tricolores du Stade toulousain. Un vrai retour sous les feux de la rampe avec tous les ingrédients nécessaires pour un match de gala : danse et concert feront le plaisir des spectateurs lors de l'avant-match.

Ferrer un "gros" et accrocher l'Europe

Et pendant ? Face à des Toulousains qui en seront à leur troisième rencontre de la semaine, sachant que ces mêmes Toulousains ont en tête une finale de Coupe d'Europe et qu'ils ont quasiment validé leur billet en s'imposant mercredi dernier à Castres, quel visage présenteront les Héraultais ? Comment vivront-ils ce choc face au dernier cador qui viendra dans le nouveau joyau Du Manoir ?

Après les défaites concédées face à Biarritz, Paris et Clermont, Toulouse représente en effet la dernière occasion pour les Trinh-Duc, Picamoles, et compagnie pour ferrer un gros poisson. Il y a bien eu Perpignan en début de saison, mais cela ne suffit pas à nourrir l'appétit montpelliérain et le souvenir du match nul arraché devant Toulouse l'an dernier est dans tous les esprits. "Avec ce nouveau stade, ils se mettent une grosse pression. Ils n'ont pas encore réussi à se lâcher, analyse Didier Bès (dans les colonnes de Midi Olympique), entraîneur en charge de la mêlée, qui pousse ses joueurs à proposer du jeu. Il faut continuer à être ambitieux. En revanche, si on tombe trop les ballons, on doit être capable de changer de stratégie en cours de match. C'est ce que nous n'avons pas su faire face à Paris et Biarritz."

Neuvième après la victoire de Bayonne à Auch ce samedi, le MHRC n'a pas restreint son ambition et vise toujours l'Europe : "Si nous terminons huitièmes ou neuvièmes, il n'y aura rien à retenir contrairement aux saisons passées, explique le talonneur montpelliérain Caudullo à Midi Olympique. (...) Si nous voulons marquer cette année d'une pierre blanche, il nous faut battre un "gros" et nous qualifier pour l'Europe." Et revenir plus que jamais sous les feux de la rampe.