Perpignan s'est fait peur

Par Rugbyrama
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Perpignan a renoué avec la victoire en Top 14 face à Brive (23-19). Mais l'USAP, dominatrice en première période, a joué à se faire peur. Malmenée en fin de partie par des Brivistes déchaînés, l'USAP aurait pu perdre. Les Corréziens, eux, devront se cont

C'est avec un "ouf" de soulagement que Perpignan a quitté samedi la pelouse d'Aimé Giral. Un ouf, oui, car les Catalans sont passés par toutes les émotions lors de la venue de Brive. Si la victoire a finalement été au bout (23-19), cette dernière a été bien laborieuse. Pis, si le match avait duré quelques minutes de plus, Perpignan aurait très bien pu commencer l'année 2008 de la même manière que s'était terminé 2007 : par une grosse désillusion.

C'est à se demander, pour la troupe de Bernard Goutta, comment ces derniers ont pu se retrouver dans une telle situation. La question mérite d'être posée tant l'USAP a su se montrer maître de son sujet en première période. Dominateurs et enthousiastes, les Perpignanais se mettent au diapason des desideratas de leur président : retrouver une sérénité dans le jeu et une assise défensive, marques de fabrique du jeu usapiste. Mais, malgré une réelle envie de bien faire, Perpignan se casse les dents sur une défense briviste pas avare d'efforts. Rosalen a beau faire parler la poudre (3e, 19e, 22e), l'USAP doit attendre la demi-heure de jeu pour porter le feu en Terre Promise.

Brive méritait mieux

Battue dans les phases de conquêtes, notamment en mêlée, l'équipe couvée du regard et du geste par Patrick Sébastien offre une raie de lumière au jeu catalan. Franklin et Azoulay sont victimes des fautes à répétition des leurs et abandonnent momentanément leurs coéquipiers (30e, 33e). Marty en profite pour s'illustrer, d'abord avec un bon soutien des avants (33e, 16-0), ensuite en allant contrer un dégagement de Sid (39e, 23-3). Brive n'est pas dans le coup. Orquera non plus, ce qui oblige Petitjean à prendre ses responsabilités sur les quelques pénalités laissés en route par la défense perpignanaise (36e). Mais le malaise corrézien ne dure pas. Une fois à égalité numérique, Perpignan déchante. Balbutie son rugby. Et retombe dans ses travers.

Le pied droit de Petitjean est annonciateur de la révolte briviste (36e, 44e). L'USAP cherche à se donner de l'air et manque d'y parvenir grâce à une chandelle de Rosalen mal appréciée par la défense adverse. Planté, stoppé à quelques mètres de la ligne d'en-but (50e), est aux premières loges pour assister au retour d'une certaine rigueur défensive dans le camp corrézien. Les Catalans, impuissants, subissent dans leurs dos les coups de pied de Petitjean. Les belles résolutions de 2008 prennent l'eau les unes après les autres. Bordoy (71e) puis Mahé (75e) percent le rideau perpignanais... mais Petitjean, à l'image du match de son équipe, ne transforme pas et laisse passer l'occasion d'arracher la victoire. Le point de bonus défensif ne sera assurément qu'une bien maigre consolation pour le camp briviste. Pour Perpignan, en revanche, cette victoire est bienvenue. Par contre, en ce qui concerne le beau jeu et la rigueur défensive, le tout maintenu pendant 80 minutes, il faudra encore patienter.

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