Où va Albi ?

Il n'y a pas que le poste d'entraîneur qui soit difficile dans le Top14 et prend les allures de siége éjectable. Celui de président de club devient un sacerdoce de plus en plus contraignant. Louis Barret, intérimaire à la présidence de la SASP du Sporting Club Albigeois en a fait l'expérience. Il a, jeudi dernier devant le Conseil d'administration, jeté l'éponge et s'est retiré du club.

Plus qu'une nouvelle crise, il s'agit de l'aboutissement des problèmes que connaît Albi depuis le début de la saison. Sur le terrain, les choses avaient plutôt bien commencée avec un match nul décroché à Biarritz. Mais depuis les résultats sont en baisse avec deux défaites pour une seule victoire contre Perpignan (21-16). Mais déjà, lors de ce premier match de la saison, les choses s'annonçaient compliquées pour les Tarnais. A la veille du début du Top 14, la Ligue nationale de rugby (LNR) avait décidé, après intervention de la DNACG, de ne pas valider sept licences de joueurs albigeois.

Des garanties bancaires, à hauteur du déficit annoncé de 600.000 euros, ont permis finalement de débloquer la situation : "Notre sauvetage est dû à un membre éminent de notre comité, Jospeh Mir (président de l'association, ndlr), qui depuis plusieurs années porte à bout de bras l'équipe albigeoise" expliquait Louis Barret. Mais les joueurs ont du également faire de gros sacrifices en acceptant une baisse des salaires de l'ordre de 15 %. Le président ne cachait pas son inquiétude pour le futur : "Nous allons finir la saison mais, à l'heure actuelle, je ne sais pas comment le club repartira pour la suivante..."

Albi doit trouver 400000 euros pour respecter le budget prévisionnel et 600000 de plus pour lever la caution bancaire. Cela implique de nouveau sponsors et partenaires. Le club doit aussi chercher un nouveau président pour le 10 janvier, date prévue pour l'élection. Des noms circulent dans la préfecture du Tarn, aussi bien pour la présidence qu'au niveau de nouveaux sponsors et le départ de Louis Barret paraît avoir agi en véritable électrochoc. Assez pour assurer l'avenir du SCA ? C'est la question que se pose les supporters du club.