Montpellier, jusqu'où?

Par Rugbyrama
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Révélation du début de saison, Montpellier pointe à la 4e place du Top 14 après sa victoire à Brive. Porté par sa jeune garde, le club héraultais n'en finit plus de grimper dans la hiérarchie hexagonale.

Ce n'était pas beau, mais c'est tellement bon. "Pardon pour les spectateurs, ce n'était pas un grand match", s'est excusé Julien Tomas, le demi de mêlée de Montpellier, après la victoire de son équipe à Brive samedi soir. Mais nous avions besoin d'un match référence à l'extérieur. On l'a ." Le MHRC a trop attendu ce moment pour bouder son plaisir et s'arrêter sur la forme. Les Héraultais n'avaient plus gagné en déplacement depuis le 16 avril 2005 et un succès à Bayonne. Leur unique victoire depuis leur retour dans l'élite en 2003. Deux ans et demi de disette désormais enterrés. Le symbole d'une équipe en plein renouveau.

Après ce productif voyage corrézien, Montpellier pointe à la 4e place du classement, juste derrière le monstrueux trio Toulouse-Paris-Clermont. Un statut de demi-finaliste virtuel évidemment factice à ce stade du championnat, mais qui ne doit toutefois rien au hasard. Les hommes de Didier Nourault ont ainsi déjà affronté Perpignan et Clermont et peuvent rivaliser avec n'importe qui. Surtout à domicile, où ils ont tout simplement remporté tous leurs matchs en 2008. S'ils commencent à prendre des points loin de leurs terres, il faudra forcément compter avec eux.

De l'utopie à l'ambition

La montée en puissance montpelliéraine entre dans la logique des choses de la part d'un club qui se structure patiemment, et dont la politique de formation est en train de porter ses fruits. Le MHRC regorge de jeunes pousses plus prometteuses les unes que les autres. On pense à Fulgence Ouedraogo, champion du monde des moins de 21 ans en 2006 et qui a honoré en juin dernier sa toute première sélection en équipe de France. Pas la dernière, vraisemblablement. Il pourrait être rejoint chez les Bleus à moyen terme par Louis Picamoles, auteur d'une fin de saison 2006-2007 dantesque, ou encore par le prodige François Trinh-Duc. L'ouvreur héraultais est sur un petit nuage depuis un mois...

Il a fallu un an pour que l'éclosion des jeunes s'accommode de l'expérience des plus anciens. "La vague de jeunes qui est arrivée l'an passé nous a donné un nouveau souffle, explique le "grand frère" Michel Macurdy dans Midi Olympique, lundi. La saison passée, il y avait une petite coupure naturelle entre les anciens et ceux qui débutaient. Cette saison, c'est l'osmose." De quoi envisager une saison plus sereine que la précédente, puisque Montpellier n'avait assuré son maintien qu'à l'ultime journée.

Les Languedociens apportent en tout cas un vent de fraicheur sur ce Top 14. Montpellier, c'est la petite équipe qui monte et qui, ce qui ne gâche rien, séduit. Pour l'heure, les ambitions restent les mêmes. Après le maintien l'an dernier, le MHRC veut se rapprocher des places européennes cette saison avant de viser le Top 4 d'ici 2009. Le plan de vol est pour le moment parfaitement respecté. A plus court terme, la visite d'Albi dans le flambant neuf stade Yves-du-Noir le 22 décembre pourrait permettre aux Montpelliérains de grimper encore un peu dans la hiérarchie. D'autant que ce week-end là, Clermont et Toulouse en découdront à Marcel-Michelin. Alors, Montpellier sur le podium pour Noël? Ce n'est plus une utopie, mais une ambition. La nuance, de taille, révèle le pas franchi par la bande à Picamoles...

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