Montpellier enchaine

Malmené depuis le début d'année, Montpellier a semble-t-il retrouvé quelques couleurs comme le confirme son beau succès en terre castraise lors de la dernière journée. De retour au stade Yves-du-Manoir, les Héraultais avaient bien l'ambition de confirmer mais Brive, qui restait sur une solide victoire devant Montauban, ne se présentait pas en victime expiratoire.

Le match débutait même sur un sacré rythme et Brive, comme Montpellier, profitait du moindre ballon pour envoyer du jeu et tester le rideau défensif adverse. Si les locaux dominaient légèrement en conquête à l'image d'un Louis Picamoles surpuissant, la multiplication des passes et des temps de jeu du MHRC ne suffisait pas pour déstabiliser une formation corrézienne solide sur ses bases. Ce sont même les visiteurs qui se montraient réalistes et Orquera, par deux fois, faisait admirer sa précision au pied (8e, 13e) pour donner six longueurs d'avance aux siens. Mais les hommes de Didier Nourault n'abdiquaient pas et les avants montpelliérains envoyaient logiquement Diomandé à l'essai à la suite d'une pénaltouche bien négociée (7-6, 28e). Le score n'évoluait alors plus et les deux équipes regagnaient les vestiaires avec ce léger avantage au MHRC.

Sarraméa libère Montpellier

Dominateur mais stérile offensivement, Montpellier revenait sur la pelouse avec les mêmes ambitions et les intentions héraultaises allaient bien finir par payer. Si Brive résistait parfaitement aux charges adverses, David Bortolussi faisait à son tour admirer son coup de pied et permettait progressivement aux siens de prendre le large (43e, 52e). Malmené en conquête, Brive ne parvenait plus du tout à remettre la main sur la balle et les troupes d'Olivier Magne subissaient inlassablement les assauts héraultais. Impressionnants de justesse, les coéquipiers de Fulgence Ouedraogo récitaient leur jeu et Olivier Sarraméa profitait d'un astucieux coup de pied à suivre de Todeschini pour enfin concrétiser la domination de son équipe (20-6, 59e) et définitivement mettre les Corréziens hors de portée.

Dominé de la tête et des épaules et résolument poussé au point de rupture, Brive allait contre attente renverser la tendance, confirmant au passage que les Coujoux ont bien de la fierté à revendre. Suite à une belle conquête de Domingo, Neveu alertait directement Orquera qui prenait parfaitement le trou et laissait successivement Todeschini et Lespinas le nez dans la pelouse. L'ouvreur italien résistait ensuite au retour de Sarraméa pour servir un caviar à Farid Sid et relancer le match (20-11, 64e). Transfiguré, le CAB dominait outrageusement la fin de match et si Montpellier défendait au courage sa ligne d'essai, Orquera donnait légitimement le point de bonus défensif à son équipe en ajustant un dernier coup de pied (20-14, 80e).