Malheur au vaincu

Par Rugbyrama
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Le promu dacquois reçoit la lanterne rouge briviste pour un match qui sent la poudre. Cette rencontre vaut huit points avant la trêve.

Le maintien en Top 14 dépend peut-être d'une victoire. C'est ce que doivent se dire Dacquois et Brivistes au moment de préparer le dernier match de l'année civile 2007. Cela est malheureusement vrai tant pour l'un que pour l'autre. A l'occasion de son retour au pays, le nouvel entraîneur des avants corréziens, l'ancien Dacquois Olivier Magne, va vivre une soirée sous haute tension.

Une victoire de Dax, modeste 13e budget du Top 14 (6 M euros), lui permettrait de juger encourageant son apprentissage et de poursuivre son tableau de marche vers le maintien, avec 2 succès en 5 matchs, et un bonus défensif qui a marqué les esprits face au Stade Français (22-19). Une 5e défaite et Brive saura sa saison d'ores et déjà ratée, l'an 2008 voué à cravacher pour se sauver. Loin des espoirs qu'autorisaient des moyens conséquents (11,5 M euros, 5e budget) et un recrutement ronflant, avec un ex-All Black, Mika, et deux champions du monde 2003, Thompson et Cohen.

Dax veut confirmer

Ce flux, avec 17 arrivées et autant de départs, ne peut pas être étranger aux problèmes de cohésion au CABCL, voire d'implication de certains. "A-t-on choisi les bons mecs ?", s'est demandé son président Patrick Sébastien, après le match à ne pas perdre déjà, mais perdu, à domicile contre Montpellier (6-9).

Plus d'un club de Top 14 envie à Dax son identité, "son ambiance cultivée, sa culture du jeu, une marque de fabrique qui existe encore", estime encore Olivier Magne. De son côté, Dax envie certainement à plusieurs autres écuries du Top 14 leur capacité à exister en conquête sur la durée, match après match, pour pouvoir faire valoir d'autres arguments. Or, par une mêlée parisienne tordue à Jean-Bouin, cette conquête de Dax se fit remarquer: "Au lendemain de Paris, on a vite recalé tout ça. Il n'était pas question de s'emballer, calme Coyola. On y a certes réalisé une performance collective, mais on n'a pris que le bonus défensif. Nous savons très bien ce que nous avons fait et ce qu'il nous reste à faire: confirmer." Dax s'est au moins rassuré sur son jeu au pied depuis l'arrivée du Kiwi Charlie Hore, mais les Landais craignent la patte de Laurent Seigne lors des mêlées brivistes.

Pour sa part, Brive s'appuiera sur Orquera, son 3e ouvreur titularisé en cinq journées, pour se redresser, tandis que Steve Thompson est hors du groupe et que Bradley Mika sera au mieux sur le banc. Les deux clubs, qui partagent un point commun, celui de n'avoir jamais remporté une finale du championnat malgré cinq participations pour Dax et quatre pour Brive, sont encore dans le flou sur leur niveau présent et sur leur avenir. Car aujourd'hui, Dax et Brive ne surfent pas aux sommets du Top 14 et la lutte pour le maintien a d'ores et déjà commencé. Comme le disait Brennus il y a bien longtemps : "Malheur au vaincu".

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