Kelleher : "Je me sens adopté"

Quel est votre premier sentiment ?

Byron Kelleher.- Je suis très excité ! Je pense évidemment en premier à me préparer pour la Coupe du monde. Mais après le Mondial, je ferai tout pour venir ici dans ma meilleure forme possible en décembre. Dès mon arrivée hier (lundi soir, NDLR) à l'aéroport, des gens m'ont accueilli, demandé des autographes. C'était très chaleureux... Et ce matin, quand je suis allé courir, les gens assis aux terrasses des cafés se retournaient sur mon passage, me saluaient. Je me sens déjà adopté par la famille de Toulouse.

Que pensez-vous du club et des installations ?

B. K.- Je suis très impressionné par le professionnalisme des équipements. C'est ce que je recherchai pour pouvoir continuer ma carrière de rugbyman professionnel. Cela va me permettre d'être au mieux et en mesure de porter ce maillot noir ! (rires) Si loin de la Nouvelle-Zélande, c'est un moment particulier et je ferai tout pour rendre le club fier.

Pourquoi avoir choisi de venir à Toulouse ?

B. K.- J'ai eu plusieurs conversations avec Emmanuel Blorville, mais aussi Frédéric Michalak. J'ai alors pensé que je pourrai bien m'acclimater à la culture française. J'ai aussi très envie de jouer le Top 14 et la Coupe d'Europe. Je m'apprête à disputer ma troisième Coupe du monde pour mon pays. Maintenant j'ai envie de me fixer de nouveaux objectifs, chose que Toulouse peut m'aider à faire. C'est pour cela que j'ai choisi ce club.

Connaissiez-vous la ville ?

B. K.- Non, c'est la première fois que je viens ici. Mais grâce à google earth j'ai pu me renseigner. J'ai envie de vivre ici, de m'adapter et de représenter cette ville.

Et l'entraîneur Guy Novès, vous le connaissiez ?

B.K.- Non plus. Nous allons travailler ensemble et j'espère aussi amener quelques techniques de Nouvelle-Zélande également. C'était bien de rencontrer Guy Novès. Nous avons bien discuté. J'ai hâte de rencontrer tout le monde autour d'une tasse de café et de discuter avec eux. Je veux apporter mon expérience, mais aussi être sûr d'être considéré comme un coéquipier et pas une individualité. Quand je m'implique dans quelque chose, j'aime donner le meilleur de moi-même et j'ai l'intention de m'occuper aussi des jeunes.

Qu'attendez-vous de votre relation avec Jean-Baptiste Elissalde ?

B. K.- Je l'ai rencontré en novembre dernier à Paris, mais il s'est blessé dès le début du match. J'ai hâte de le rencontrer, de parler plus avec lui, surtout d'autre chose que de rugby. Nous avons le même objectif : que Toulouse gagne ! Maintenant, tant qu'il y a une saine émulation... J'ai toujours aimé les challenges. Je ne vois pas Jean-Baptiste comme un rival, mais comme un partenaire.

Quelle place pour la Nouvelle-Zélande dans tout ça ?

B. K.- Mon objectif est de gagner la Coupe du monde avec la Nouvelle-Zélande. Je pense n'avoir jamais été aussi en forme qu'actuellement. Je suis au mieux et je veux continuer de gagner des titres. Je sais que partout dans le monde, les All Blacks sont très attendus. Mais nous nous concentrons sur notre jeu et avons une très grande attente de notre propre jeu.

Qu'a dit la Fédération néo-zélandaise à l'annonce de votre départ ?

B. K.- J'ai joué dix ans au plus haut niveau pour mon pays. Ils sont fiers de moi et de la décision que j'ai prise de venir jouer ici en Europe. Je crois que j'ai gagné le droit de pouvoir partir jouer à l'étranger.

Vous allez sur une étape du Tour jeudi? Que pensez-vous de toutes ces histoires de dopage?

B. K.- Oui, c'est une superbe étape en plus dans les Pyrénées. Je suis le Tour de Nouvelle-zélande très tard le soir... J'aime le sport, la compétition. Je fais moi-même un peu de vélo pour rester en forme. Maintenant, il ne doit y avoir aucune place pour le dopage. Quelque soit le sport.