Cabannes : "La pression s'accumule déjà"

Avec le recul, quelle est votre sentiment après le match nul concédé contre Albi samedi ?

Romain CABANNES : On ne pouvait quasiment pas faire pire. Nous avons évité la défaite mais ce sont des points perdus en route. Notre objectif est clair, c'est d'aller le plus loin possible, comme chaque saison, et ce match nul à domicile nous fait déjà perdre deux points. Il faut espérer que ça ne compte pas à la fin et aller chercher des points dès ce week-end, à Brive.

Que s'est-il passé?

R.C. : Quand on fait des matchs comme ça, c'est très compliqué de savoir ce qui s'est passé. Tout va de travers, on fait tout à l'envers... Et puis il faut dire qu'Albi nous a posé énormément de problèmes, nous a beaucoup contré en conquête et à partir de là, c'est très difficile de jouer. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. Il faut travailler parce que ce n'est pas normal, un point c'est tout.

Patrice Lagisquet et Jacques Delmas ont parlé d'un match "désolant" et ont évoqué dans la presse un manque de mobilisation des joueurs. L'avez-vous ressenti comme ça ?

R.C. : Non, je ne crois pas. Peut-être qu'eux l'ont ressenti comme ça mais pour nous, c'était un peu bizarre, c'était le premier match de la saison, nous y sommes entrés sans vraiment nous en rendre compte. Nous sommes des joueurs, chaque fois que nous rentons sur le terrain, c'est pour jouer le mieux possible et gagner. Après, c'est fait c'est fait. Maintenant, il faut aller de l'avant.

Ne trouvez-vous pas ces critiques injustes ?

R.C. : Nous n'avons pas vraiment eu le temps d'en parler entre nous. Ce qui est dit dans la presse à chaud, il ne faut pas en tenir rigueur. Les joueurs ne vont pas commencer à se liguer contre les entraîneurs. Je les comprends, quand on s'investit, qu'on a un groupe aussi riche que celui du BO et que d'entrée, les joueurs rendent une copie comme ça, c'est sûr que c'est décevant. Après, les premiers déçus ce sont nous, les joueurs. On ne peut pas leur en vouloir de leurs propos, c'est normal qu'ils soient déçus. Mais nous aussi nous le sommes et il ne faut pas être défaitistes. Il faut rebondir. C'était le premier match et on ne peut être que sur la pente ascendante pour le prochain. Enfin, je l'espère...

Justement, le prochain match ne sera pas facile chez des Brivistes en quête de rachat après leur premier défaite à domicile contre Bayonne samedi...

R.C. : Il y a déjà un match déterminant au bout de la deuxième journée de championnat ! Eux n'ont pas le droit à l'erreur parce que s'ils perdent, ils totaliseront deux défaites à domicile et ils pourraient traîner ça comme un boulet toute la saison en vue du maintien. Et nous, si on ne va pas chercher ces points à l'extérieur, on s'éloigne déjà des équipes qui veulent finir dans les quatre premières places... Ce sera donc un match vraiment crucial.

Comment l'aborder dans ces conditions ?

R.C. : On va voir ça cet après-midi, nous étions à la musculation ce matin. Il va falloir qu'on ait une rebellion sur le terrain à Brive, c'est sûr. Mais c'est facile à dire, il faut voir comment nous allons gérer le truc. Nous avons déjà fait un faux-pas contre Albi, la pression est là... Même si nous sommes animés de bonnes intentions, on ne fait pas toujours ce qu'on a envie de faire.

Comment était l'ambiance dans le groupe ce matin ?

R.C. : Ce n'est pas la fin du monde non plus ! C'est sûr que dans les regards, on sent que nous ne sommes pas fiers de nous mais ce n'est pas pour ça qu'il faut s'arrêter de vivre. Il faut aller de l'avant et repartir.

Au-delà du match nul, ça fait du bien de reprendre le championnat quand même, non ?

RC. : Pas vraiment quand ça se passe comme ça (sourire). Non bien sûr, ça fait du bien de reprendre mais nous voulions le faire de la meilleure des manières. La pression s'accumule déjà parce que nous sommes une équipe ambitieuse. C'est un faux-pas et mentalement ce n'était pas la meilleure façon d'entamer la saison.