Dax maintient l'espoir

"Je ne sais pas si le challenge qui nous attend est beau, digne, ou honorable. Mais il est là et il faut le prendre tel qu'il est. Moi, je crois que c'est possible." Mathieu Lièvremont est clair, il veut y croire. Relégable depuis la sixième journée, Dax n'a plus qu'un infime espoir de rester parmi l'élite la saison prochaine, mais un espoir quand même. Les données étaient claires avant le match. La victoire ou la mort. Avec neuf points de retard avant le coup d'envoi, les Dacquois devaient s'imposer obligatoirement, avec le point de bonus si possible. N'allons pas trop vite, les hommes de Jean-Philippe Coyola ont bien remporté cette victoire, dans la douleur qui plus est (12-9), mais une victoire est une victoire. Ils concèdent à leurs adversaires un point de bonus défensif mais opèrent néanmoins un rapproché au classement.

Après 80 minutes très ternes, les Landais n'ont plus que 6 points de retard sur les hommes d'Eric Béchu. Il faut être clair, les spectateurs du stade Maurice Boyau n'ont pas assisté à un grand match, bien au contraire. La peur de la descente, l'extrême chaleur et les lacunes techniques des deux équipes peuvent en partie expliquer ce niveau de jeu, surtout en première période. Même les internationaux, Julien Brugnaud et Arnaud Méla vivent un jour sans. Le pilier dacquois sort même exténué juste avant la pause. Quant au deuxième ligne albigeois, futur briviste, il est à la limite de la violence volontaire.

Une chaleur étouffante

Malgré deux pénalités (une raté, une réussie) dans les cinq premières minutes, la rencontre démarre très lentement. M. Maciello est l'homme à suivre puisqu'il intervient à de nombreuses reprises pour siffler les multiples fautes des deux équipes, principalement dans les mêlées ou les sorties de mêlées. A la pause, les deux équipes rejoignent le vestiaire dos à dos (6-6), sans que l'on ait assisté à des phases intéressantes. Le deuxième acte prend le même chemin mais, après une dizaine de minutes, le rythme s'accélère.

Après une pénalité dans chaque camp (9-9), les locaux prennent le contrôle des opérations. Vignau-Tuquet a plus de réussite que son coéquipier Diaz et réussit un drop important (12-9, 63e). Albi n'a alors plus la force de revenir, comme le symbolise bien la dernière action de la partie. En position de drop pour égaliser près des 22 dacquois, les protégés d'Eric Béchu échappent un ballon pourtant facile. Bien plus méritant que leurs adversaires, les Dacquois remportent donc cette victoire importante pour la fin de saison, même si le maintien reste toujours hypothétique.