Crespy : "Qu'un outil"

Patrick Sébastien vient d'annoncer que vous ne faites plus partie de l'organigramme du club. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Richard Crespy.- La suite se fera sans moi. Je ne suis qu'un outil. Tous les entraîneurs et tous les dirigeants ne sont que des outils au service des clubs. Je ne pars pas de gaité de coeur mais c'est comme ça.

Vous paraissez assez serein ce soir (NDLR: vendredi). Est-ce que c'est parce que vous appris la nouvelle jeudi ?

R. C.- Serein... Ce n'est peut-être qu'une façade mais c'est une décision prise d'un commun accord. En partant de cette manière je rends service aux joueurs. Ils ne méritent pas un déchirement au niveau du staff technique. Cela aurait été une difficulté supplémentaire.

Aviez-vous senti venir des changements au sein du staff technique ?

R. C.- Non pas vraiment. Ce n'est pas une question que j'ai envie de me poser. J'ai toujours fait les choses avec enthousiasme et les joueurs me l'ont bien rendu. C'est vraiment un groupe extraordinaire.

Avez-vous réfléchi à votre avenir ?

R. C.- Je ne me fais pas de soucis pour mon avenir. J'ai pris beaucoup de plaisir à coacher maintenant je vais réfléchir très profondément à mon avenir. J'ai pris goût à l'entraînement donc je vais essayer de continuer.

Ce que vous vivez, est-ce un apprentissage obligatoire pour un entraîneur ?

R. C.- Cela fait partie du monde professionnel, c'est une des règles du jeu. Mais cette expérience à Brive a été un plaisir et un privilège. J'ai pu rencontrer des joueurs comme Domingo, Bonvoisin, Azoulai, Capdevielle. Il y en a d'autres mais je ne vais pas tous les citer.

Avez-vous des regrets sur ce début de saison ?

R. C.- Je suis déçu pour les joueurs. Ils s'investissent énormement et leur état d'esprit est merveilleux. Il doivent bien sûr corriger quelques petits détails pour avoir moins de déchets. Face à Biarritz, ils ont montré leur vrai visage. C'étaient des combattants qui avaient envie de gagner leurs duels. Je suis persuadé que leur travail va finir par payer.