Coux : "Continuer à engranger"

Bourgoin fait un bon début de saison, malgré une baisse de moyens. Comment expliquez-vous cela ?

Jean-François COUX : Nous avons moins de moyens c'est sûr, mais la qualité du groupe s'exprime plus. A 26 ans, je suis presque le plus vieux des lignes arrière. C'est pour vous dire ! Mais avec Benjamin Boyet, Anthony Forest, nous arrivons aussi à maturité et nous voyons que nous pouvons faire des choses, même si nous n'avons pas de grands noms.

L'humilité est toujours de rigueur semble-t-il ?

J.-F. C. : Pour tout dire, nous ne nous attendions pas à un tel début de saison. C'est vrai que ça démarre bien pour nous. Mais ici, nous avons l'habitude de voir d'abord et de parler ensuite. Et puis de manière générale, quand nous sommes mis en avant, c'est en expliquant que l'équipe adverse est passée à côté de son match... A Perpignan, le score ne reflète pas le match. Nous avons beaucoup couru et les temps de jeu faisaient facilement deux à trois minutes.

On parle souvent de la "Berjallie". Mythe ou réalité ?

J.-F. C. : Non, c'est la réalité. Nous sommes un clan à part. Nous sommes toujours en contact avec tous les anciens, comme Sébastien Chabal ou encore Julien Bonnaire qui était là pour le match face à l'Ulster... Ici, nous mangeons très souvent le midi ensemble, quasiment tous les midis. Nous sommes très proches, c'est vrai que c'est très particulier... Non, la "Berjallie" n'est pas un cliché. Nous vivons bien et ça se voit.

Justement, vous parlez de Julien Bonnaire... Y aura-t-il échange de SMS cette semaine en vue du match Bourgoin-Clermont ?

J.-F. C. : Ça va un peu taquiner certainement ! Plus sérieusement, ce match est très important. Nous venons de faire trois matchs à fond, nous voulons continuer à engranger un maximum de points que ce soit contre Bourgoin, Toulouse ou quelque autre équipe du Top 14. Nous devons profiter de la bonne dynamique.

Après une année terne, Bourgoin peut-il prétendre retrouver le dernier carré comme ce fut le cas ces dernières saisons ?

J.-F. C. : Oh la la ! Ne parlons pas tout de suite des demi-finales. C'est un peu tôt ! Après Clermont, nous allons à Castres et rencontrons deux fois Gloucester en Coupe d'Europe... Nous ferons un point à ce moment-là. Il faut dire que la saison dernière, nous n'avions pas eu le petit coup de pouce du destin, dont nous bénéficions cette année comme par exemple contre Montauban.

Vous semblez également très en forme. La préparation a-t-elle été bonne ?

J.-F. C. : Pour sûr ! C'est vrai que ce n'est pas assez dit. Il faut le dire haut et fort, le travail d'Alex Gonzalez et de Thierry Roche, les deux préparateurs physiques, nous permet aujourd'hui d'être en forme et d'enchaîner les grosses rencontres.