Biarritz, toujours fragile

Par Rugbyrama
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Après sa 3e victoire consécutive obtenue vendredi face à Montauban, Biarritz s'installe sur le podium du Top 14. Mais le BO est loin d'avoir réglé tous ses problèmes à une semaine de son choc décisif face aux Saracens.

L'air de rien, Biarritz pointe désormais à la troisième place du Top 14. Depuis sa défaite à domicile face à Toulouse (la seule en six journées), le BO a enchainé trois succès. Après tout, cela ne lui était arrivé que deux fois sur toute la saison dernière. A priori, tout ne va donc pas si mal pour les Basques, qui n'avaient plus goûté au podium depuis plus d'un an. Après un petit quart de championnat, ils sont dans les temps pour atteindre le dernier carré. Sauf que, derrière la clémence des chiffres, il y a la réalité du terrain, nettement moins reluisante.

Chacune des récentes victoires du BO a soulevé davantage d'interrogations que de certitudes. La dernière en date, vendredi, contre Montauban, n'a pas échappé à la règle. Comme à chacune de leur victoire, les Biarrots s'en sont sortis sur le fil du rasoir. Pas franchement rassurant. "Montauban nous marque un essai sur un contre assassin. Après, on a du mal à mettre notre jeu en place de manière à marquer plus de points", constate Serge Betsen sur le site officiel du club. Signe d'une équipe encore en quête de repères, la moindre anicroche vient perturber l'ensemble, le fragilisant à l'excès.

Manque de réalisme

La nouvelle année a laissé apparaître les mêmes faiblesses qu'avant la courte trêve, notamment cette incapacité du BO à aller au bout de ses actions. Contre Montauban, comme face à Edimbourg avant les vacances, Biarritz a gâché un nombre incroyable de munitions en attaque. "On produit des choses intéressantes, mais on ne se montre pas assez patient, on rend ou on perd les ballons", regrette Jack Isaac dans Sud Ouest. Un manque de réalisme également constaté dans le jeu au pied depuis la blessure de Dimitri Yachvili. Damien Traille et Julie Dupuy ont ainsi manqué quatre pénalités à eux deux en première période vendredi, privant les Basques d'une avance confortable au repos. Conséquence, Biarritz a dû cravacher jusqu'au bout.

Tout n'est pas si noir. D'abord, même en évoluant très en deçà de son meilleur niveau, le Biarritz Olympique reste sur une dynamique intéressante, avec 7 victoires en 10 matchs cette saison, toutes compétitions confondues. La défense, ensuite, toujours aussi agressive. A l'exception du match face aux Saracens, le BO a dressé le rideau de fer (12,4 points encaissés en moyenne par rencontre cette saison).

Alors, que manque-t-il à ce Biarritz-là pour changer enfin de braquet? Un peu plus de liant, le retour à plein régime de certains cadres et surtout, une dose de confiance supplémentaire. Le potentiel est là, à n'en pas douter. Il faut ce match référence sur lequel le groupe puisse se baser. Il serait de bon ton de le sortir dans une semaine, chez les Saracens, où les hommes de Patrice Lagisquet joueront leur avenir européen. "Pour nous, il était important de ne pas perdre contre Montauban, estime Betsen. Il faut aussi retenir notre courage et le travail collectif." Mais pour gagner en Angleterre, il faudra autre chose. Biarritz le sait.

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