Toulouse revit

Avant même de répondre à la question, il semble que se dégage de Toulouse un nouveau souffle. Les joueurs restés au bercail prennent du bon temps ensemble, ont du plaisir à jouer, à s'entraîner.

La pression qui incombe à la nécessité de résultat de la part du Stade toulousain est loin des esprits à l'heure actuelle. L'absence de compétition permet de prendre son temps pour peaufiner les détails. Le début de saison cahoteux est toutefois toujours présent dans les têtes, mais l'état d'esprit a évolué.

Les annonces de départ ou d'arrivée se multiplient. Peu importe, les joueurs, qui se sont imposés lors de la dernière journée de la première phase de Heineken Cup aux London Irish, ont décidé d'impulser un nouveau souffle. Certains sont tentés de baptiser ce nouvel élan : l'esprit London Irish. Il faut dire qu'il fallait aller la chercher cette victoire et que les soi-disant second couteaux ont montré les dents et se sont révélés à la hauteur du challenge toulousain.

Non que les absents ont torts, mais jusqu'alors pierre angulaire de la problématique toulousaine, la question des internationaux est abordée sous un aspect différent. L'absence des Pelous, Jauzion, Fritz et compagnie, ressentie jusqu'alors comme un poids paralysant, a tendance à devenir moins lourde. Le groupe se greffait aux internationaux. Désormais, les internationaux devront se fondre dans le groupe. Car, depuis l'annonce du départ de Frédéric Michalak aux Natal Sharks, le groupe toulousain s'est fixé un objectif : offrir à l'enfant du pays un final digne de celui offert il y a cinq ans maintenant à Christian Califano, partant pour les Blues d'Auckland, avec à la clé le Bouclier de Brennus qui les boude depuis cette année-là.

Pour répondre à la question initiale, il faudra attendre les résultats des premiers matchs amicaux notamment (vendredi prochain à Biarritz puis le 16 à Toulouse contre Biarritz), mais Toulouse est bien décidé à terminer en trombe cette saison mal engagée.