Perpignan toujours debout

Par Rugbyrama
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Vainqueur d'Agen (31-18) avec le bonus offensif vendredi à Aimé-Giral, Perpignan peut toujours espérer se hisser en demi-finales. L'USAP a rempli son contrat. L'affaire se corse en revanche pour le SUA, plus que jamais menacé après cette 4e défaite de ran

Une semaine après la gifle infligée par Biarritz à Aimé-Giral, Perpignan se devait de réagir devant son public. Face à une équipe agenaise elle aussi sous pression, l'USAP avait impérativement besoin d'une victoire avec bonus offensif pour rester dans la course aux demi-finales. Mission accomplie pour les hommes de Philippe Boher, qui ont écarté le SUA sans vraiment trembler. Pour 24 heures au moins, ils reprennent la 4e place tant désirée, ajoutant un surcroît de pression sur les épaules des Biarrots, confrontés samedi au Stade Français à Aguilera.

Agen, qui avait également un besoin urgent de points dans sa quête du maintien, repart bredouille dans le Lot-et-Garonne. Trop indisciplinés, les joueurs du SUA ont logiquement cédé face à plus forts qu'eux. Ils peuvent se satisfaire d'un état d'esprit absolument irréprochable. Pour preuve, cette épatante fin de match qui vit Agen inscrire deux essais et 12 points dans les cinq dernières minutes. Suffisant pour adoucir l'addition, malheureusement pas assez pour arracher le bonus défensif. Agen a encore deux matchs pour se sauver, mais après cette 4e défaite de rang, la menace plane plus que jamais, surtout avec la perspective d'un déplacement à Toulouse la semaine prochaine...

Naulu en libérateur

La soirée avait pourtant commencé idéalement avec un drop passé par Jérôme Miquel au bout de... 18 secondes! Simple illusion. Dès sa première incursion dans le camp adverse, après moins de trois minutes de jeu, Perpignan trouvait l'ouverture par Christophe Manas. Deux autres essais allaient suivre en première période. Deux essais en force, de Nicolas Mas et Grégory Le Corvec, à la conclusion de deux charges du pack catalan. A la pause, l'USAP tenait déjà sa victoire (24-6) et quasiment son point de bonus.

Encore fallait-il inscrire ce 4e essai. Paradoxalement, malgré l'appui du vent, les Catalans ont alors eu un mal fou à reprendre le fil de leur jeu en seconde période. Trop passifs, trop gestionnaires, ils ont donné quelques sueurs froides à leur staff, de plus en plus impatient au fil des minutes. Finalement, l'essai de la délivrance est venu à 10 minutes du terme de la partie, à l'issue d'un long mouvement conclu par Naulu, et qui laissa le pauvre Arnaud Mignardi, perclus de crampes, affalé sur la pelouse. Tout un symbole. Cette victoire n'effacera certes pas la si pénalisante défaite face à Biarritz, mais l'USAP est toujours debout. C'est tout ce qu'elle pouvait espérer pour le moment...

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