Paris, la dernière marche

Par Rugbyrama
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Le Stade français jouera dans quelques jours sa quatrième finale en cinq ans. Il a su compenser ses nombreuses blessures par un effectif de qualité mais aussi une solidarité sans faille. Leader depuis le début du Top 14, il ne compte pas laisser sa placeà

"Cette victoire est à l'image du groupe et de notre saison. Chaque fois qu'un joueur chute, un autre se relève." Fabien Galthié était fier de son équipe vendredi soir. Le président Guazzini aussi : "On a une équipe de joueurs formidables, qui ont du coeur et qui on su compenser les blessures."

Le Paris décimé de cette année - devant notamment - a su puiser dans ses ressources et fait preuve de grandes capacités d'adaptation pour atteindre sa sixième finale depuis son retour dans l'élite (en 1997-1998). Un véritable exploit mais une performance attendue pour un club qui n'a pas une seule fois quitté le fauteuil de leader du Top 14 cette saison.

Les joueurs eux-mêmes ne concevaient pas de partir en vacances sans revenir au Stade de France : "Nous avons finis premiers sur la phase régulière. Notre ambition était d'aller en finale mais surtout de la gagner, explique l'ouvreur international David Skrela. Nous avons réussi le premier objectif, atteindre le second sera compliqué. Il faudra être meilleurs que contre Biarritz. Clermont est la grosse écurie de la saison... Mais nous avons encore un match pour rêver." "L'année qu'on a faite ne peut être belle que si on la concrétise par un titre, reprend le troisième ligne Arnaud Marchois. On a gravi une marche, il manque la dernière."

Et les Parisiens n'envisagent même pas de trébucher, eux qui se sont tant battus cette année, peu épargnés par l'adversité. Aux blessures graves se sont succédés les petits bobos qui les ont, quasiment toute la saison, empêchés de travailler correctement. Mais le mauvais sort a soudé un peu plus le groupe. C'est cette solidarité qui lui a permis de s'imposer contre le BO : "Nous sommes allés chercher ce match très, très loin, confirme le deuxième ligne David Auradou. Nous avons été chahutés mais n'avons jamais rompu. Le groupe a fait preuve de beaucoup de courage."

D'ailleurs, les mauvaises surprises peuvent parfois en réserver des bonnes. Pedro Ledesma en est une. Le jeune pilier, débarqué à Paris à la mi-octobre, a souffert en mêlée face à Balan mais il a étincelé dans le jeu vendredi. Ses coéquipiers lui ont tous rendu hommage après la rencontre. Rodrigo Roncero aussi : "Il a fait un match magnifique. Ce n'est pas facile d'entrer dans une demi-finale comme ça. Il est énorme, il a 20 ans, c'est le pilier du futur!"

Ledesma, symbole de la richesse et de l'intelligence du collectif parisien depuis quelques saisons. Celle-là, plus que toutes les autres, peut être celle des joueurs de la capitale.

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