Landreau: "On était perturbé"

Fabrice Landreau, le Stade Français s'en sort plutôt bien avec ce court succès...

F.L.- On s'attendait à ce type de match mais on ne pensait pas passer, à ce point, à coté de notre sujet. On a été approximatif dans tous les secteurs. Je ne pensais pas que la défaite à Leicester occasionnerait autant de dégâts psychologiques. C'était bizarre. On n'a pas su utiliser le vent en première période. Dans la seconde, on a voulu faire du jeu mais on s'est fait contrer. Et puis on a fait rentrer du sang frais avec Liebenberg et Hernandez qui ont fait la différence. C'était un match difficile et jusqu'à la fin, on a eu très peur.

Vous avez été constamment sous la pression briviste...

F.L.- Oui, parce qu'on n'arrivait pas à enchaîner. On a eu deux, trois bons mouvements dans la partie, ce qui est très peu. Et dès qu'on a mis de la vitesse, qu'on a tenu le ballon et respecté nos lancements, on s'est aperçu qu'on pouvait déséquilibrer Brive. Malheureusement, on n'a pas mis l'enthousiasme suffisant et puis il y avait peut-être un peu de fatigue avec des joueurs qui n'avaient pas joué depuis un certain temps. On n'a pu s'entraîner qu'une journée et demie cette semaine, mais on pensait vraiment s'appuyer plus sur les acquis du match de Leicester.

Avez-vous senti que cette défaite trottait encore dans les esprits?

F. L.- C'est le constat aujourd'hui. Pourtant, à l'entraînement, nos deux séances se sont faites dans l'enthousiasme général et avec l'envie d'oublier ce qui s'était passé. On avait le sentiment d'avoir fait un bon match, on avait rivalisé avec Leicester et on avait à coeur de laver tout ça et de dégager notre frustration par du jeu. Malheureusement, on n'a pas pu mettre en place ce que l'on souhaitait. Il faut oublier ce match très vite.

Dans ce contexte, la victoire suffit donc à votre bonheur...

F. L.- Complètement. On est soulagé. C'était important. A un moment, le jeu était pas mal arrêté. On était perturbé en mêlée, en touche, on n'était pas à l'abri d'un contre et du jeu très opportuniste de Brive. En plus, eux ils ont besoin de se sauver donc ils jouent tous les coups et on n'est jamais à l'abri d'une erreur défensive. Maintenant, il faut digérer pour cette fin de saison. Il reste six matchs. A nous de rebondir et ne pas nous reposer sur nos lauriers. On a vu ce qu'on était capable de faire à Leicester, mais Brive nous a fait comprendre que rien n'était acquis.