L'Usap choisit l'alternance

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

En donnant la priorité au jeu face à Agen, Perpignan a réussi à retrouver l'allant qui lui avait manqué face à Biarritz.

Oublier le trou noir, l'impensable absence. Croire encore en une infime chance après cet échec inexplicable face à Biarritz. Une défaite dont les Perpignanais ne sont pas exempts de tout reproche. Leur manque d'ambition et l'uniformisation de leur jeu étaient trop criants pour espérer battre la défense du BO. C'est donc avec le sentiment d'être passé à côté de ce rendez-vous capital que les Perpignanais ont préparé la venue d'Agen. L'opération rachat était obligatoire pour croire à une qualification devenue hypothétique. Prendre des points et prouver que l'Usap n'avait pas joué à son niveau sept jours plus tôt. "On s'était juste dit que nous devions prendre du plaisir", confiait Jean-Philippe Grandclaude après la rencontre, "nous avons retrouvé du liant dans notre jeu ainsi que des bonnes intentions. Nous avons pris du plaisir donc on en redemande."

Cette volonté d'effacer la triste prestation livrée face à Biarritz est passée par une remise à plat entre joueurs durant la semaine : "Contre Agen, nous avons montré que nous étions capables d'alterner, de déplacer le jeu, de jouer au rugby tout simplement", commentait Christophe Manas, l'auteur du premier essai de la rencontre. "Mais il a fallu cet accident pour se dire les choses. On s'est aperçu que quelque chose bloquait notre jeu. Je crois maintenant que si les joueurs se font confiance, que l'équipe joue à quinze, nous sommes capables de bien jouer, de faire du jeu."

Alors au lieu de taper deux chandelles sur les deux premiers ballons d'attaque comme ce fut le cas contre Biarritz, Perpignan a joué à la main dès les premières minutes du match. Une stratégie payante puisque le premier essai catalan intervenait dès la troisième minute de jeu. "Nous n'avons plus peur de perdre et avec une bonne alternance, on peut faire douter l'adversaire", ajoute l'ailier catalan.

Perpignan, avec cette victoire bonifiée, a gagné le droit d'aller jouer son avenir au Stade de France face au Stade français la semaine prochaine : "Pour l'instant nous avons joué beaucoup de faux quart de finale mais celui là en sera un vrai" continuait Christophe Manas. Les Catalans se sont donc rassurés sur leur potentiel avant ce match couperet même si Philippe Boher nuançait la prestation de ses joueurs : "Sans faire injure aux Agenais, il ne faut quand même pas se tromper. La qualité de l'organisation défensive du SUA n'est pas celle de Biarritz." Pourtant, l'entraîneur de l'Usap, satisfait "des trente premières minutes magnifiques" veut aussi croire à un dénouement heureux. L'alternance a aussi ses bons côtés.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?