Le retour de "Bibi"

Par Rugbyrama
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Si le Stade Français déplore un grand nombre de blessés, il a récupéré au bon moment son capitaine des avants et deuxième ligne, David Auradou. Un supplément de force, mais aussi d'âme, dont les Parisiens auront bien besoin vendredi face à Biarritz.

C'est un sourire dans un océan de grimaces. Ces dernières semaines, Fabien Galthié et Fabrice Landreau n'ont pas eu beaucoup de répit. A chaque semaine sa nouvelle kyrielle de blessés, de mauvaises nouvelles, avec une infirmerie qui n'en finissait plus de déborder. Samedi, à Agen David Auradou a effectué le chemin inverse, retrouvant le terrain après une longue absence, due à une blessure à une épaule. A Armandie, le deuxième ligne parisien, aligné d'entrée, a tenu 50 minutes. Un retour en douceur, destiné à le remettre dans le rythme pour la phase finale.

Compte tenu de la maigreur de l'effectif stadiste, le come-back d'Auradou est particulièrement salutaire, surtout en deuxième ligne, poste auquel les Parisiens n'avaient plus que deux joueurs valides. D'autant qu'ils ne récupèrent pas un simple joueur, mais aussi un leader naturel, un guide. "Comme personnalité, c'est un repère. C'est notre grand phare, mais celui qui éclaire les autres, pas celui qui aveugle", dit de lui Fabrice Landreau. "Il montre le chemin à suivre, l'état d'esprit surtout", confirme Christophe Dominici, l'autre revenant, sur l'AFP.

Motivation toute trouvée

Auradou, c'est un palmarès d'exception, et une expérience incomparable des phases finales avec Paris. Avec Dominici, il est le dernier vestige du premier titre de l'ère Guazzini, conquis en 1998. Il a été de toutes les luttes, et de tous les sacres, avec quatre Boucliers à son compte. Il espère bien en glaner un cinquième, avant de quitter le Stade Français... mais pas la capitale, puisqu'il portera l'an prochain les couleurs d'un ambitieux Racing. A l'image des Biarrots avec Thomas Lièvremont, ou des Toulousains avec Michalak, les Parisiens veulent lui offrir une sortie digne de lui.

S'il ne néglige pas cet aspect des choses, Auradou le relativise. Ce qui l'intéresse, c'est la quête du titre en lui-même. "Chacun peut chercher une motivation particulière, et la mienne est toute trouvée. Mais que ce soit à 22 ou 33 ans, l'évènement doit se suffire pour être au maximum", explique-t-il. Une apothéose au Stade de France passe d'abord par une victoire face à Biarritz, vendredi, en demi-finale. "Bibi" l'avue sans mal, il n'a pas digéré la finale perdue contre le BO voilà deux ans, après prolongation. "On les connaît, c'est une équipe très complète. Les matches de phases finales, on en a trop perdus ces dernières années pour savoir que cela se joue à rien", conclut-il.

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