Biarritz maintient le suspens

Mal en point il y a deux semaines, Biarritz a largement fait remonter sa cote en l'espace de deux journées. Une victoire à Perpignan le week-end dernier, et une autre samedi contre le Stade Français, et voilà le BO plus que jamais dans la course aux demi-finales. Le double champion de France en titre n'est pas mort. Sans flamber, il a maîtrisé une équipe parisienne diminuée mais jamais résignée à Aguilera. Les Biarrots, qui n'ont pu prendre de bonus offensif, sont aujourd'hui à égalité de points avec Perpignan, mais possèdent le goal-average particulier face aux Catalans. Ils sont donc maîtres de leur destin.

Le BO n'a pourtant pas réglé tous ses problèmes. Pour preuve son entame de match samedi. Affamés, les Basques ont confondu vitesse et précipitation pendant un quart d'heure, à l'image de cette pénalité jouée trop rapidement à la main par Yachvili dès le 2e minute. Conséquence, un en avant du demi de mêlée international. En face, les Parisiens, d'un froid réalisme, frappaient une minute plus tard sur un contre assassin d'Ignacio Corleto, auteur d'un essai de 80 mètres après une interception dans ses propres 22m. Une transformation et une pénalité de Beauxis plus tard, et Paris menait déjà 10-0 au bout de sept minutes.

Yachvili efficace

Le grand mérite de Biarritz fut alors de ne pas se laisser submerger par ses doutes pas si lointains. Dominateurs en conquête, les hommes de Lagisquet et Delmas allaient profiter du carton jaune infligé à Rodrigo Roncero pour revenir. Une pénalité de Yachvili et un essai au pied des poteaux de l'excellent Marcelo Bosch permit au BO de recoller à 10 partout. Imperceptiblement, Paris commençait à céder. Même si le score ne l'indiquait pas encore, le leader, mis sous l'éteignoir, n'allait pas tenir la distance.

Patiemment, Biarritz appuyait là où ça fait mal à la reprise, poussant son adversaire à la faute. Avec l'appui du vent, Dimitri Yachvili ajustait deux pénalités et un drop somptueux pratiquement du milieu du terrain. Suffisant pour obtenir quatre points précieux, puisque Paris ne répliquait que par une pénalité de Skrela, entré en jeu à la place de Beauxis. Le Stade Français, à qui il ne manquait que deux points pour se qualifier, devra donc attendre. Le BO, lui, n'est assuré de rien. Mais le champion, toujours aussi pénible à jouer, n'est pas décidé à rendre son Bouclier comme ça...