Péméja : "Gagner à tout prix"

Xavier Péméja, Bayonne n"a plus perdu à domicile depuis le 1er décembre contre Biarritz. Pensez-vous avoir franchi le pas qui vous fait gagner les matchs importants à Jean-Dauger ?

Xavier Péméja.- J'espère que ça va durer en tout cas. Gagner donne toujours un peu plus de confiance. Maintenant il ne faut surtout pas s'enflammer. Je ne crois pas que nous soyons dans une situation de maîtrise suffisante pour dire que nous n'aurons aucun problème pour gagner contre Narbonne. C'est vrai que nous sommes sur trois victoires d'affilée à Jean-Dauger. Il faut que ça dure. Narbonne sera un match couperet, comme le sera Bourgoin, comme le sera Agen, comme le sera Brive lors de la dernière journée. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre samedi, c'est clair, sachant en plus que Narbonne a gagné à Agen. Nous sommes dans une situation d'urgence.

La dernière victoire à domicile, contre Castres, avait été très difficile à obtenir. Il faudra sûrement montrer un autre visage contre des Narbonnais euphoriques après leur victoire à Agen.

X.P.- Ce sera un match hyper difficile, beaucoup plus difficile que contre Castres, durant lequel il faudra tout donner, plus que face aux Castrais oui. Quand ils sont venus à Bayonne, ils ne savaient pas qu'ils risquaient de descendre. Narbonne joue son maintien depuis longtemps, nous aussi.

Dans quelles dispositions vous met la défaite bonifiée à Clermont ?

X.P.- Elle nous laisse sur un sentiment négatif et positif à la fois. Le négatif, c'est la première mi-temps. Nous avions demandé un état d'esprit très offensif de manière à ce que le match se déride assez vite, comme un match amical de début de saison avec beaucoup d'essais des deux côtés. Prendre quarante points en une mi-temps, c'est inadmissible. Nous avons été très déçus de ce côté-là. Par contre, en deuxième mi-temps, les joueurs ont su revenir au combat et arriver à marquer ces trois essais en une mi-temps. C'est positif. L'objectif était de prendre un point, c'est fait. Maintenant, il faut arrêter de parler de ce match et se concentrer sur celui de Narbonne. Celui-là est capital, il faut à tout prix le gagner.

C'est un discours auquel les joueurs sont rôdés désormais.

X.P.- C'est le même que contre Castres oui, ils y sont rôdés. Mais je crois même que nous n'avons pas besoin de leur faire de grands discours. Ils savent où nous en sommes, ce qu'il nous reste à faire. Tout le monde est très soudé. Il peut arriver des catastrophes ou de grands bonheurs en quelques jours. Il y a quinze jours, nous étions sortis de la zone rouge, cette semaine, nous y sommes revenus. Mais nous avons la possibilité d'en sortir aujourd'hui, il faut sauter dessus.

La victoire de Narbonne à Agen vous inquiète-t-elle ?

X.P.- Elle n'est pas surprenante en tout cas, tout peut arriver dans ce championnat. Agen, c'est une équipe qui n'avait pas compris qu'elle pouvait elle aussi descendre. Le problème, c'est que maintenant ils l'ont compris et que nous devrons y aller après Narbonne.