Battu mais pas abattu

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Biarritz ne sera pas triple champion de France. En s'inclinant contre Paris 18-5 en demi-finale, les Basques ont mis un terme à une saison difficile. A la sortie des vestiaires vendredi soir, ils étaient partagés entre tristesse et soulagement.

Quand un double champion de France perd son titre dès les demies, ça fait mal. Enfin, normalement. Pourtant vendredi soir, les Biarrots n'étaient pas abattus. Ils étaient déçus. Et ce n'est pas la même chose. On ne sentait pas, à la sortie des vestiaires, la détresse d'un champion qui tombe.

Peu de larmes, quelques sourires même Des regrets bien sûr. Presque du soulagement. C'est pousser le bouchon un peu loin, certes, mais la saison a été très éprouvante pour les Basques et il était temps qu'elle se termine. "Elle a été épuisante, usante, pour tout le monde, avouait Patrice Lagisquet à la sortie des vestiaires. Malgré tout, les joueurs ont été généreux. C'est pour ça que nous sommes déçus et non pas abattus." On était loin du désespoir qui avait suivi l'élimination en quart de finale de H Cup contre Northampton début avril. "Autant ce quart de finale nous avait marqués parce qu'on ne méritait pas de le perdre, autant nous acceptons cette défaite en demie parce que nous avons puisé très loin dans nos ressources pour aller la chercher", reprenait le technicien basque.

Le BO, c'est vrai, a eu bien du mal cette saison à terminer dans les quatre premiers du Top 14. Il lui a fallu attendre la dernière journée pour valider son billet après une saison en demi-teinte. Cette année, les ex-champions de France n'ont jamais vraiment retrouvé leur jeu des saisons passées. "Nous avons fait deux très belles saisons, mais cette année nous avons eu du mal, il ne faut pas se le cacher, confirmait l'ailier Philippe Bidabé. Nous nous qualifions en demies grâce à notre orgueil. Et ce soir ce n'est pas passé, même si ça s'est joué à pas grand chose." "C'est à l'image de notre saison, nous n'avons pas su concrétiser nos temps forts", enchaînait Imanol Harinordoquy.

Mais le troisième ligne international refusait de voir-là la fin de quelque chose. "Personne ne nous a aidé cette saison et nous avons été très solidaires. Il faut garder cet état d'esprit pour le futur. D'autant qu'il y a dans ce groupe des jeunes joueurs qui ont montré de quoi ils sont capables. Ils manquent seulement d'expérience." Les Bosch et Cabannes ont effectivement une prometteuse carrière qui s'ouvre devant eux. Au contraire de Thomas Lièvremont qui jouait, à 33 ans, son dernier match sous les couleurs biarrotes. Lui, c'est sûr, était abattu.

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