Agen garde espoir

Si Bayonne et Brive gagnent ce soir, Agen pourrait se retrouver en douzième position du Top 14, à deux ou trois points de la zone rouge. Un scénario complètement fou après l"annonce d"un nouveau Brennus à l"horizon 2010. Il est pourtant bien réel. Les Agenais, qui étaient venus faire un coup à Aguilera, n"ont même pas ramené le bonus défensif.

Pourtant, ils n'étaient pas abattus à la sortie des vestiaires. S'ils n'ont pas gagné, ils disent avoir relevé la tête après la catastrophe narbonnaise. "Je voudrais féliciter les joueurs pour leur grande volonté et leur engagement physique, affirmait ainsi le directeur général du club, Laurent Lubrano. C'est un match plutôt positif, qui peut nous permettre de rebondir."

"Rien n'est perdu"

Les Lot-et-Garonnais ont quinze jours pour cela. Le 28 avril, ils recevront Bayonne dans un match capital dans la lutte pour le maintien. "Cela va nous laisser le temps de récupérer du monde", explique Pépito Elhorga, qui n'a pas manqué de noter combien les absences "ont pesé dans un match où il fallait surtout gérer le jeu." Celles d'un ouvreur de métier notamment, avec Conrad Stoltz courageux mais peu à l'aise à ce poste en l'absence de Gelez et Miquel. Celle de la flèche Caucaunibuca, blessée. Ou celles de premières lignes de métier (Galasso, Popescu, Tiatia et Meeuws).

L'opération commando mise en place cette semaine, avec ses entraînements à 6h30, a-t-elle porté ses fruits ? "Ça nous a resserrés, reconnaissait l'ailier Dave Vainqueur. Mais dès la fin du match contre Narbonne, chacun de nous a effectué une grosse remise en question individuelle." Son coéquipier à l'arrière se montrait moins convaincu : "Je ne sais pas si ça nous a remobilisés. C'était plutôt pénible mais il fallait faire quelque chose. C'est ce qui nous a été proposé." En revanche, les Agenais étaient tous d'accord pour dire qu'il "y a eu beaucoup de mieux par rapport au week-end dernier." Dans le combat et l'envie notamment. "Ah non, rien n'est perdu !", s'exclamait Pépito Elhorga à la question d'un journaliste."Il faut positiver, nous avons les cartes en main." On n'aurait pas mieux dit.