Un black run

Le joyau de l'Eden Park attend ses premiers visiteurs : les joueurs de l'équipe de Nouvelle-Zélande. Le soleil inonde les tribunes qui se rempliront samedi soir. Le stade devrait être rempli à 95%. Comment expliquer le fait que la rencontre ne se joue pas à guichets fermés ? "Il faut tâcher de préserver la fenêtre internationale et les test-matchs resteront des vrais tests avec les meilleures équipes," avance Graham Henry. Avant de concéder que la composition annoncée de l'équipe de France est peut-être en partie responsable.

Après 20 minutes d'attente, les portes s'ouvrent enfin. La séance est presque finie. L'ambiance est très détendue. Les petits exercices de passe et d'habileté donnent lieu a de sacrés fous rires. Nonu n'est pas le dernier, le jeune Toeava non plus. Pendant que Masoe travaille sa puissance de course, le demi de mêlée Weepu joue avec ses enfants. De son côté, le capitaine Mc Caw s'entretient avec son coach Henry. Les deux hommes sourient. La sérénité est là. Carter enchaîne les tirs au but. La confiance est là aussi.

"Nous avons eu une bonne semaine de travail. Je suis très content, déclare McCaw. C'était important de bien travailler sur la première semaine de retrouvailles."

La machine black est-t-elle de nouveau en marche ? Quand un confrère demande à Graham Henry ce qu'il pense des déclarations des Français comme quoi peu pensent à la victoire, il rétorque, avant de rire : "Ce sont des histoires... Non. Sérieusement, nous respectons les Français et c'est pour cela que nous jouons bien contre eux et on espère qu'ils feront de même. "

De retour sur le terrain, Henry peaufine les détails d'un jeu qu'il veut simple et appliqué sur les bases tant offensives que défensives. La complicité entre les joueurs est réelle. Leur grande humilité aussi.