Pelous : La 112e rajeunissante

Par Rugbyrama
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Samedi à Marseille, Fabien Pelous est entré dans l'histoire du rugby français. Le deuxième ligne des Bleus est, depuis quelques heures, le joueur le plus capé de l'histoire du XV de France, le troisième mondial après l'Australien George Gregan (134) et l'

C'est fait. Fabien Pelous a dépassé Philippe Sella. C'est lui désormais le recordman du nombre de sélections en équipe de France. Cette 112e cape a pourtant mis du temps à arriver. On l'attendait en novembre dernier, pour les tests contre les All Blacks, mais une cheville récalcitrante et quatre mois loin des terrains ont forcé le Toulousain à s'éloigner quelques mois du groupe France.

Le voilà donc de retour, en grande forme, comme il l'avait montré il y a une semaine à Twickenham. Comme il l'a confirmé hier soir au Vélodrome. Avançant sur chaque impact, très précieux dans les airs, Fabien Pelous a fourni un travail énorme jusqu'à son remplacement à la 56e. "C'était un match tendu, dur physiquement car les Anglais étaient solides, explique-t-il. Ils se sont évertués à nous retarder dans les mêlées ouvertes. On n'a peut être pas été assez virulents dans les nettoyages."

Un mot sur cette 112e cape quand même ? Il est presque gêné : "C'est fait, le record est battu, on passe à autre chose. Cela ne me fait rien de plus que 111e, la 100e ou la 90e. Je ne suis pas encore à l'heure du bilan. J'accumule et quand ce sera fini, j'aurai le temps de me retourner et de me dire que c'est pas mal ce que j'ai fait dans le rugby." Quand on lui parle des "célébrations" autour de l'événement, du tee-shirt frappé "Fabien 112 capes" porté par ses coéquipiers à l'échauffement, de la venue de sa famille à Marseille ou de la descente de son fils sur le terrain après la rencontre, il avoue tout de même : "Cela faisait quinze jours que je n'avais pas vu mon fils et il me tardait de le revoir. J'ai eu un petit passe-droit pour le faire descendre sur la pelouse. C'était un jour un peu spécial pour moi."

Hommage de tous

On ne saura pas ce que les Bleus lui ont réservé pour fêter ça. Ça fait partie de la vie du groupe. Tous en tout cas savent ce que 112 sélections représentent dans la vie d'un sportif. "C'est énorme, confie le demi de mêlée tricolore et toulousain Jean-Baptiste Elissalde. Je ne sais pas s'il s'en rend compte... La semaine dernière, nous nous sommes retrouvés tous les deux pour parler de la naissance de mon petit et nous en avons discuté. Il n'avait pas trop l'air de prendre la mesure du truc. Pour lui, c'est dans la continuité. Ça fait plaisir de jouer avec des mecs comme ça."

Pour les plus jeunes, comme le troisième ligne Thierry Dusautoir, lui aussi coéquipier à Toulouse, c'est encore plus grand : "Jouer aux côtés de Fabien Pelous, c'est un immense honneur et une grande fierté. Une partie des joueurs d'aujourd'hui a grandi en le voyant évoluer en équipe de France. 112 sélections, c'est fabuleux dans la carrière d'un sportif !"

La première date du 17 octobre 1995 contre la Roumanie. Fabien Pelous a fait du chemin depuis. Mais à 33 ans, il n'a pas tout connu du rugby. Il attend même d'écrire la plus belle page de sa carrière, peut-être le 20 octobre prochain.

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