Laporte : "Ces matchs servent"

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Bernard Laporte a mis à profit cette semaine de travail supplémentaire pour peaufiner la cohésion du groupe France. Il évoque aussi l'avertissement à Castaignède.

Sur quel secteur avez-vous plus travaillé cette semaine ?

Bernard Laporte.- Nous avons eu deux entraînements de plus. Effectivement, nous avons travaillé encore plus la défense et l'attaque, mais également tous les secteurs, la mêlée avec du joug, la défense. J'espère que nous garderons la même agressivité dans le bon sens du terme. La défense c'est une organisation, puis un acte à un moment donné. Il faut stopper l'adversaire. Nous sommes en place à ce moment-là. Le souci, c'est qu'ils passent sur la puissance. Il n'y avait pas de surnombre par exemple sur l'essai de So'oialo. Ce n'est pas possible non plus de voir Rokocoko donner de la continuité à l'action alors qu'il est plaqué par trois joueurs. Nous avons parlé de tout ça.

Comment pallier ces lacunes de puissance ?

B. L.- Il y a des choses qui ne se réparent pas. Quand tu boxes Tyson et que tu fais dix kilos de moins... C'est comme la mêlée, c'est de la technique et de la force. Mais si nous sommes moins forts, autant être bien préparés. Nos joueurs n'ont pas eu beaucoup de temps ensemble. Nous avons donc à nouveau travaillé la mêlée. Maintenant, la réponse sera sur le terrain. Je sens qu'il y a plus de technicité, qu'il y a moins de chacun pour soi que lors de la première semaine. Il me tarde de voir la mêlée par exemple.

Que pensez-vous des déclarations de Graham Henry et Steve Hansen ?

B. L.- Je ne lis pas la presse en France, alors ici... Mais, je voudrais dire à Graham Henry et Steve Hansen qu'ils ne parlaient pas tant que ça quand ils entraînaient les Gallois. Je les sens un peu euphoriques. Cela fait plaisir de voir que l'air de Nouvelle-Zélande leur fait du bien ! Rokocoko, Carter, Williams sont en train de faire leur carrière. C'est bien. Maintenant, qu'ils sachent que jamais nous n'avons dit à nos joueurs de feindre les blessures pour gagner du temps. Jamais les Français n'ont cherché à tricher en mêlée. Je le dis là parce que mes joueurs vivent mal ces accusations. Je leur ai promis que je me chargerai de mettre les choses au clair. C'est fait. Quant à Graham Henry, j'ai entendu dire aussi qu'il était un peu furieux de voir tous les joueurs néo-zélandais, sud-africains et australiens venir en France et en Angleterre. Mais en grand enseignant, il doit savoir que les élèves font comme le maître. Et il ne faut pas oublier qu'il n'a pas été le dernier à prendre un gros contrat en Europe. Les élèves derrière font pareil et suivent l'exemple.

L'arbitrage peut-il être un problème pour le Mondial ?

B. L.- Nous n'avons jamais eu de problème avec l'arbitrage. J'ai vu que samedi dernier, nous n'étions pas les seuls à être mécontents de Dickinson. Mais l'arbitre de ce week-end, M. Joubert, nous a déjà arbitrés deux fois. Et il n'y a pas eu de souci. Globalement, je trouve que l'arbitrage a progressé depuis le passage au rugby professionnel.

Thomas Castaignède nous a dit qu'il avait eu un entretien avec vous ?

B. L.- Je lui ai dit la vérité et la transparence. Je ne voudrais pas, s'il n'était pas retenu, qu'il nous en veuille de ne pas l'avoir prévenu. Quelqu'un qui postule pour la Coupe du monde doit être performant, même si l'équipe est chahutée. Sur les ballons d'attaque et dans le jeu au pied, il y a une performance à obtenir. Je lui ai dit : " Ecoute Thomas, nous ne sommes pas satisfaits de ta performance samedi dernier". Point. La Coupe du monde se joue ici aussi. Aurélien Rougerie a fait un gros match en demi-finale contre Toulouse. Je voudrais que les choses soient transparentes dès le départ. Je ne dis pas que Thomas est écarté, je dis juste que nous attendons une autre performance de sa part.

Etes-vous content de cette tournée ?

B. L.- Cela va très vite, mais cela nous a permis de voir que Sébastien Bruno avait beaucoup travaillé. Ces matchs servent. Après, il est évident que des tournées plus longues permettraient de donner une identité club à une équipe. Au bout d'un mois, le référentiel est plus important et un travail en profondeur est alors possible. Mais où case-t-on les dates du championnat ?

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