Smith : "Nous manquons de cohésion"

Quel bilan faites-vous de cette première victoire face aux Français ?

George SMITH : Je suis très satisfait. Nous sommes parvenus à rivaliser au niveau du combat d'avants. Ce n'était pas si évident que cela avant le match. Les Français avaient promis d'insister là-dessus et ils l'ont fait. Je tire mon chapeau à notre première ligne qui a su tenir le cap. Les Tricolores avaient prévu de nous marcher dessus et ce ne fut pas le cas. J'espère que l'on sera aussi forts au Suncorp stadium de Brisbane samedi prochain.

Qu'avez-vous pensé de la performance de vos adversaires tricolores ?

G.S. : Ils sont jeunes, manquent encore d'expérience et de vice. C'est normal. Mais ils ont beaucoup d'autres qualités, notamment le courage et le coeur que l'on prête généralement aux Latins. En début de deuxième mi-temps, j'ai cru qu'ils étaient morts. Je pensais vraiment que nous finirions ce match tranquillement. Et puis petit à petit, ils sont revenus dans notre camp et nous ont bousculés. Il n'y a qu'eux pour être capables de telles résurrections.

Le cinq de devant des Wallabies est souvent l'objet de critiques dans votre pays. Cela vous a-t-il blessé ?

G.S. : Pas vraiment. Les gens peuvent croire ce qu'ils veulent. Nous avons montré sur le terrain que nous n'étions pas plus mauvais que les autres. Le pack que présentaient les Français à Sydney était d'un très bon niveau. Nous avons su répondre au défi physique qu'ils ont imposé. Je n'ai pas d'inquiétudes par rapport à cela.

Que manque-t-il encore à votre équipe ?

G.S. : De la confiance et de la cohésion. L'arrivée de Robbie Deans et le départ de nombreux cadres ont été appréhendés comme une mini-révolution ici. Mais le talent est là. Notre potentiel est colossal. Il faut désormais que Luke Burgess apprenne à jouer avec Matt Giteau, que James Horwill se serve de l'expérience de Nathan Sharpe pour franchir un nouveau cap. Mais de manière générale, nous montons en puissance et j'espère que nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin.

La prise de pouvoir de Robbie Deans a jeté le trouble dans les têtes d'indiscutables titulaires dont vous faisiez partie. Comment le gérez-vous ?

G.S. : (surpris) Très bien. Mon profil est similaire à celui de Phil Waugh mais notre cohabitation se passe à merveille. Samedi dernier, j'étais titulaire. Cette semaine, ce sera peut-être son tour. Tout cela est très bon. Pour moi, pour lui et pour le groupe.